France Culture se Trans/forme

Le Journal des Arts

Le 24 septembre 1999 - 353 mots

La grille des programmes de France Culture a fait peau neuve sous le bistouri de Laure Adler, et la fréquence, qui se laissait aller à un certain embonpoint intellectuel, retrouve sa jeunesse en innovant du côté des arts. Premières écoutes depuis le 6 septembre...

“Culture matin”, après treize ans de bons et loyaux services, tire sa révérence et cède la place à “Première édition”. Ce tonique melting-pot culturel est orchestré par Pierre Assouline et un invité de marque qui ne s’intéressent qu’aux sujets chauds de la culture. “La suite dans les idées”, de Sylvain Bourmeau, provoque, avec ses invités, un véritable appel d’air, au risque pourtant, certains jours, d’absorber les idées fortes au bénéfice d’une polémique gratuite et stérile. Désormais, “Expresso” égrène tout au long de la journée, sur un ton vif et direct proche de celui de France Info, des informations culturelles, de l’exposition “le Souffle de Staline”, en Pologne, aux réserves de la collection d’instruments de musique du Musée de l’Homme, à Paris. Les journées ainsi remodelées sont thématiques et s’organisent en trois temps : réflexion le matin, évasion l’après-midi, création en soirée. Ainsi, le mercredi, consacré aux créateurs et à l’univers des formes, démarre sur les chapeaux de roues avec François Chaslin et “Métropolitains”, émission fort bien enlevée, dévouée corps et âme à l’architecture. Puis, après “Peinture fraîche” de Jean Daive, c’est Christophe Domino qui sévit avec “Trans/formes”. À travers des rubriques qui se penchent sur toutes les formes d’art, grâce à la participation d’intervenants de tous horizons, la chronique d’un invité et des rencontres avec les “figures activées et le travail vraiment produit par les créateurs”, le rédacteur avoue vouloir “approcher quelque chose comme une volonté de déterritorialiser”. En clair, selon Daniel Arasse, premier chroniqueur invité, le principe se résume à la question du “croisement des formes”, déjà présente à la Renaissance lorsque l’artiste était un uomo universale. Il s’agit de “chercher à comprendre l’unité des pratiques à travers les transformations, les passages des formes d’un champ à l’autre. Cette unité n’est pas statique, mais un principe de transformation, une dynamique de transformation”. Un programme à suivre de près...

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°89 du 24 septembre 1999, avec le titre suivant : France Culture se Trans/forme

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