En histoire de l’architecture, l’habit ne fait pas le pavé

Par Céline Piettre · L'ŒIL

Le 26 juillet 2007 - 170 mots

À première vue, le livre de Kenneth Frampton a de quoi intimider les néophytes. Auteur bardé de diplômes, titre pour le moins académique, format dense, police réduite, illustrations parcimonieuses. Écœuré à l’avance par la somme d’érudition à digérer, on envisage d’acquérir un livre plus abordable. Ce serait pourtant une terrible erreur, fruit des apparences (souvent trompeuses !) : l’ouvrage s’adresse tout autant aux chercheurs qu’aux simples curieux. Ni schémas abscons, ni langage d’initiés mais une analyse tout en finesse des principaux courants architecturaux du xxe siècle, en fonction de leur contexte social, culturel et technique.
Dans la préface, Kenneth Frampton s’excuse de ne pouvoir être exhaustif. Personne ne lui en tiendra rigueur, le remerciant déjà d’avoir rendue intelligible une période aussi vaste de création architecturale, remontant pour cela à ses origines : le xviiie siècle.
Un pari audacieux couronné par cette réédition française, assortie d’un supplément sur l’architecture contemporaine. À lire d’une traite ou par chapitre, au gré des envies.

Kenneth Frampton, L’Architecture moderne : une histoire critique, Thames & Hudson, 399 p., 32

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°591 du 1 mai 2007, avec le titre suivant : En histoire de l’architecture, l’habit ne fait pas le pavé

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