D’un regard l’Autre, au-delà des canons esthétiques

L'ŒIL

Le 1 novembre 2006 - 176 mots

Miroir de l’événement du quai Branly, « D’un regard l’Autre », cet ouvrage va au-delà du simple catalogue d’exposition. Il propose une nouvelle appréciation de la discipline photographique. Les clichés, réalisés voici près d’un demi-siècle, échappent à toute dimension esthétique par leur souci de vérité ethnographique. Les notions artistiques étaient étrangères aux auteurs de ces photos. Pourtant, les années ont estompé leur caractère anthropologique, leur conférant aujourd’hui une incroyable aura poétique.
Point de fantaisie, de mise en scène pittoresque, la véracité prime sur les canons habituels de la discipline. Ce recueil de portraits et de paysages d’un autre temps et, terme galvaudé mais pourtant criant en ces pages, d’un « autre monde » s’inscrit en une histoire de la photographie en marge de l’histoire de l’art. Les portraits de ces hommes d’Océanie et de ces femmes d’Afrique, ces « Autres » ainsi qualifiés, imposent une distance de méfiance entre eux et le spectateur. Et si cet « Autre » était finalement le lecteur ?

D’un regard l’Autre, photographies du xixe, Actes Sud, 2006, 192 p., 39 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°585 du 1 novembre 2006, avec le titre suivant : D’un regard l’Autre, au-delà des canons esthétiques

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