Si Rosa Bonheur s’est fait l’ambassadrice des vaches, son contemporain August Friedrich Schenck a, quant à lui, pris fait et cause pour les moutons.
Jamais sans doute n’avait-on peint cet animal avec autant de tendresse. Et de grandeur ! Son chef-d’œuvre, Angoisse, brosse ainsi sur 2,5 m de long le drame d’une brebis défendant le cadavre de son petit face à une nuée de corbeaux. Ce tableau poignant plaide à lui seul pour la réhabilitation de cet artiste injustement malmené par la fortune critique. Car son indéniable talent pour capturer les sentiments de ses modèles à quatre pattes en fait un des meilleurs peintres animaliers du XIXe siècle. Célèbre mais rapidement relégué dans les oubliettes en raison de sa nationalité allemande – une tare après la guerre de 1870 –, il sort enfin du purgatoire à la faveur d’une belle monographie. L’ouvrage, courageusement édité par l’exigeante maison Cinabre, braque les projecteurs sur un personnage haut en couleur et une œuvre qui surprend par la modernité de son point de vue.
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Dessine-moi un mouton
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°789 du 1 octobre 2025, avec le titre suivant : Dessine-moi un mouton





