Des multiples possibilités de la pierre dure

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 16 décembre 2005 - 191 mots

Particulièrement en vogue sous l’empire romain, entre le règne d’Auguste et le Ve siècle, la marqueterie de pierre polychrome refait surface à Rome au XVIe siècle. La Ville Éternelle connaît alors un incroyable engouement pour les modèles de l’Antiquité.

Les plateaux de table se couvrent de pierres, serties dans d’étroits lisérés, de menues corolles, ou incrustées dans un ovale d’albâtre. De Rome, cet art de la marqueterie gagne Florence où les Médicis fondent en 1588 une prestigieuse manufacture dédiée aux mosaïques de pierres dures (ou commessi). Véritables virtuoses en la matière, les spécialistes de la manufacture jouent avec le corail, le grenat, le saphir, le lapis-lazuli ou le jaspe, créant des ensembles d’une délicatesse absolue. C’est ce phénomène artistique bien particulier qu’a choisi de présenter l’historienne de l’art Annamaria Giusti dans un ouvrage richement illustré, entraînant le lecteur à travers différents pays d’Europe où la « mosaïque florentine » fit de nombreux émules : à Prague, à la cour de Rodolphe II de Habsbourg, à la Manufacture des Gobelins sous Louis XIV, puis dans les royaumes des Bourbons à Naples et Madrid.

Annamaria Giusti, La Marqueterie de pierres dures, éditions Citadelles & Mazenod, Paris, 2005, 264 p., 59 euros, ISBN 2-85088-198-8.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°227 du 16 décembre 2005, avec le titre suivant : Des multiples possibilités de la pierre dure

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