Rendre l’art accessible au plus grand nombre. Tel est le mantra de notre époque et la mission des musées.
Cela semble même une banalité que de le rappeler. Qui se douterait ainsi que de nombreuses œuvres ont été dissimulées, parfois pendant des siècles ? Tout le monde connaît l’exemple de L’Origine du monde, le tableau scandaleux de Gustave Courbet (1866) caché par ses propriétaires derrière des rideaux. Mais en réalité de nombreuses œuvres ont été dissimulées volontairement, et pas forcément par des censeurs. Certaines, comme les polyptyques médiévaux, l’étaient de manière ritualisée, selon un calendrier dicté par les célébrations religieuses. D’autres étaient dissimulées dans l’intimité des cabinets d’amateurs et autres boudoirs, car licencieuses, et se révélaient par d’astucieux stratagèmes. Impossible face à la pieuse Nonne en prière de Martin van Meytens (1731) de s’imaginer que le recto du tableau montre en gros plan le généreux postérieur de la religieuse. Cet essai fouillé, mais grand public, retrace ces histoires méconnues avec gourmandise.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Derrière les rideaux
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°786 du 1 juin 2025, avec le titre suivant : Derrière les rideaux