Depardon, Afriques

L'ŒIL

Le 1 novembre 2005 - 172 mots

Les photographies d’Afrique de Raymond Depardon sont, comme il le dit lui-même dans l’intro­duction de son livre, « de petites touches impressionnistes », quelques instantanés d’un continent qu’il arpente depuis 1960. Quarante-cinq ans de découvertes, de voyages, de kilomètres de pistes parcourus au plus près des paysages et des habitants, des famines et des guerres aussi. Une Afrique multiple que le photographe donne à voir ici telle qu’il l’a découverte, mêlant les époques de ses périples et oubliant les raisons de ses missions, gardant le souvenir précis des gens rencontrés et l’émotion intacte. Page après page, ce sont des images d’un noir et blanc sublime qui se dévoilent, dont beaucoup sont inédites. « Je voulais oser ces quatre cents pages de photographies sans respiration. Je voulais étouffer devant l’immense Afrique, me trouver comme au bord d’une route où nous serions en panne pour plusieurs jours, envahis, à rester silencieux et à écouter », explique Depardon. Pas de commentaires donc dans ce livre, mais un portfolio saisissant d’humanité.

Depardon, Afriques, Hazan, 400 p., 400 ill., 49,90 euros.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°574 du 1 novembre 2005, avec le titre suivant : Depardon, Afriques

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