Livre

Contes cruels et artistiques

Par Jean-Christophe Castelain · Le Journal des Arts

Le 31 janvier 2019 - 159 mots

PARIS

Nouvelles. Le président des Amis du Louvre n’est pas seulement un brillant historien de l’art, mais aussi un romancier.

Il fut même auteur de romans avant d’écrire des ouvrages savants sur le dessin ancien. Sa dernière livraison est un recueil de nouvelles que traversent l’art et l’érotisme. Il y est beaucoup question d’infidélité conjugale dans une ambiance très années 1980 ; les hommes d’affaires ont des attachés-cases, un des protagonistes achète une robe de chambre, la seule trace de nouvelle technologie est un décodeur Canal+ que le narrateur se procure pour regarder les films porno du samedi soir. C’est d’ailleurs dans un vieux film qu’il voit jouer sa mère « belle encore », qui donne son nom à l’ouvrage. Grande bourgeoisie se conjugue avec cruauté donnant tout son sel à ces seize récits fort distrayants dont l’un – un collectionneur revient de l’enfer (au sens propre) pour assister à la dispersion à Drouot de sa collection de dessins – est auto-ironique.

Louis-Antoine Prat, Belle encore et autres nouvelles,
Somogy, 280 p., 15 €.

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°516 du 1 février 2019, avec le titre suivant : Contes cruels et artistiques

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