Artistes femmes dans l’ombre

Par Olivier Partos · L'ŒIL

Le 14 décembre 2016 - 172 mots

RÉVÉLATION - « À la femme de génie nous préférions la femme du gynécée […]. Vos petites mains ne sont pas faites pour se salir au contact des couleurs ou de la glaise. »

Ces paroles d’Ernest Hoschedé, collectionneur et ami de Claude Monet, incarnent l’une des préoccupations de l’époque : la dispute entre critiques académiques et peintres femmes qui exigent leur reconnaissance artistique. À la fin du XIXe siècle, la tradition picturale chavire. En outre, des artistes qui ont le défaut d’être impressionnistes, mais aussi femmes, se font de plus en plus nombreuses dans les galeries. La misogynie règne sur le milieu de l’art. « Pas un seul édifice, pas une seule rue, ne porte le nom de ces bienfaitrices », écrit Laurent Manœuvre des Musées de France et auteur de l’ouvrage. En effet, quels noms retient-on mis à part ceux des fameuses Mary Cassatt ou Berthe Morisot ? Judicieusement illustré de peintures de plasticiennes, ce livre révèle au grand jour la pléthore de femmes impressionnistes qui ont sombré dans l’oubli.

Laurent Manœuvre, Les Pionnières, femmes et impressionnistes

Éditions des Falaises, 208 p., 30 €

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°697 du 1 janvier 2017, avec le titre suivant : Artistes femmes dans l’ombre

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