Ventes aux enchères

Paris

Une première

Par Armelle Malvoisin · Le Journal des Arts

Le 2 juillet 2008 - 476 mots

PARIS

Succès pour la vente inaugurale d’Auction Art à l’Espace Cardin.

Plus de 250 personnes, y compris des représentants de maisons de ventes concurrentes, sont venues assister et participer à la première vente d’Auction Art, le 17 juin dans le théâtre Pierre-Cardin, à Paris. Dans ce lieu d’un rare confort, le commissaire-priseur Rémy Le Fur, président de la nouvelle maison de ventes qu’il a montée avec Pierre Cardin (lire le JdA no 283, 6 juin 2008, p. 27), retrouvait l’exercice du marteau, un an après son départ précipité d’Artcurial. Il était même « plus heureux de [son] retour sur scène que du succès de la vente ». Avec un enthousiasme communicatif, il a adjugé les trois quarts des lots pour un montant à hauteur de 3,2 millions d’euros, au-dessus de l’estimation de 2,6 millions. La plus belle enchère revient au Portrait de M. Douglas Fitch (1881), petite huile sur toile d’Auguste Renoir conservée dans la famille du modèle jusqu’à ce jour, et poussée par un collectionneur américain jusqu’à 433 700 euros, contre une estimation haute de 300 000 euros. L’intérêt a été soutenu pour les pièces provenant de l’ancienne collection D. David-Weill, à l’instar d’un Neptune en bronze à patine brune d’après Tiziano Aspetti, daté fin XVIe-début XVIIe, emporté par un amateur étranger à 247 800 euros, soit trois fois l’estimation haute. Un marchand français est monté jusqu’à 39 650 euros pour une boîte en jaspe brun rouge du milieu du XVIIIe siècle, de même provenance, estimée au mieux 4 000 euros.

Plaisir d’Amour
Autre temps fort de la vacation, le mobilier du XVIIIe siècle conservé dans le pavillon de musique de la comtesse de Provence a obtenu de beaux prix. Notons l’enchère de 198 200 euros pour la table à thé formant guéridon, d’époque Louis XVI, estampillée Adam Weisweiller, vendue à son estimation haute. Estimés 10 000 à 18 000 euros, les sièges ont particulièrement plu au public. Une paire de fauteuils d’époque Louis XVI estampillés Jean-Baptiste Lelarge s’est envolée à 62 000 euros. Un modèle de la même époque, estampillé par Georges Jacob, est parti à 52 000 euros, et une paire de fauteuils exécutés par Philippe Joseph Pluvinet, toujours d’époque Louis XVI, a été adjugée 47 100 euros. C’est aussi le prix atteint pour une montre-bracelet de dame de 1925, en platine et or jaune, à boîtier carré sertis d’onyx et de diamants, signée Cartier et estimée 6 000 euros. En dernière partie de la vente étaient présentés des autographes royaux provenant de la collection Jean Rossignol. Le lot le plus attendu a été l’exemplaire ayant appartenu à Marie-Antoinette de la romance Plaisir d’amour de Martini, qui s’est envolé à 43 400 euros, doublant son estimation.

MOBILIER DU XVIIIe SIECLE

- Estimation : 2,6 millions d’euros - Résultats : 3,2 millions d’euros - Nombre de lots vendus/invendus : 173/62 - Lots vendus : 73 %

Thématiques

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°285 du 4 juillet 2008, avec le titre suivant : Une première

Tous les articles dans Marché

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque