États-Unis - Ventes aux enchères

Un dessin rare de Van Dyck

Par Marie Potard · L'ŒIL

Le 26 février 2024 - 347 mots

Cette étude de buste par Antoine Van Dyck, réalisée pour une série de gravures vers 1631, a été adjugée 2,1 millions de dollars chez Christie’s à New York, le 1er février.

Record battu

La feuille (pierre noire, lavis gris et brun, plume et encre brune, rehauts de blanc) était estimée autour d’un million de dollars (0,93 M€). Adjugée 2,1 millions (1,95 M€), elle a pulvérisé le précédent record pour les œuvres sur papier de l’artiste. Celui-ci était détenu jusque-là par une autre étude de la même série, Portrait de Hendrick van Balen, adjugée 585 000 livres à Londres en 1984 (environ 1 M€ aujourd’hui) et acquise par le Getty (Los Angeles).

Série de portraits

L’étude, qui représente le graveur néerlandais Willem Hondius (vers 1598-1652) a été créée à des fins de reproduction par Antoine Van Dyck (1599-1641), l’un des portraitistes les plus réputés de son temps, peintre de la cour du roi Charles 1er d’Angleterre.Elle appartient à l’un de ses projets les plus ambitieux, sa série dite « Iconographie », vaste collection de portraits gravés – une centaine de planches – immortalisant d’éminents artistes, collectionneurs, philosophes, savants, poètes ou graveurs de l’époque.

dernier exemplaire

Parmi la cinquantaine de dessins de la série, tous conservés dans des musées (Louvre, British Museum…), celui-ci était le dernier à être encore en mains privées – à l’exception de ceux conservés à Chatsworth House (Royaume-Uni). Ce n’est que le troisième dessin de la série à être venu sur le marché depuis plus d’un siècle, et « l’un des dessins nordiques les plus importants ayant fait surface au cours des dernières décennies», selon Christie’s.

Provenance prestigieuse

La marque de collection en bas à droite a été récemment identifiée comme étant celle du miniaturiste suédois Peter Adolf Hall, actif à Paris au XVIIIe siècle. Il possédait un ensemble de dessins de Watteau, de Fragonard ou encore d’Hubert Robert. À la fin du XVIIIe siècle ou début du XIXe, l’œuvre figure dans l’une des collections de dessins suédoises les plus connues, celle de Jakob Gustav De la Gardie. Elle est restée dans le pays jusqu’à sa récente redécouverte.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°773 du 1 mars 2024, avec le titre suivant : Un dessin rare de Van Dyck

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