Ventes aux enchères

Un cachet impérial aux enchères

Par Marie Potard · Le Journal des Arts

Le 12 avril 2022 - 277 mots

PARIS

Le 15 avril à Drouot, la maison Beaussant Lefèvre & Associés organise une vente consacrée aux arts d’Asie.

Lion assis jouant avec une balle, sceau impérial de l'époque Qing, néphrite verte. © Beaussant Lefèvre / Studio Sebert
Lion assis jouant avec une balle, sceau impérial de l'époque Qing, néphrite verte.
© Beaussant Lefèvre / Studio Sebert

Pièce phare de la vacation, un cachet impérial, de l’époque Qing (1644-1912), ayant appartenu à l’empereur Qianlong (1736-1795) mettra peut-être le feu aux enchères. Sculpté en néphrite vert épinard et figurant un lion assis jouant avec une balle, il a été découvert lors d’un inventaire dans une collection privée française dans laquelle il dormait depuis près d’un siècle. Expertisé par Alice Jossaume (Cabinet Portier), il a été estimé entre 300 000 et 400 000 euros.

Ce n’est pas le premier objet impérial que la maison de ventes met aux enchères : en 2009, elle adjugeait 1,5 million d’euros un sceau de l’empereur Qianlong en néphrite blanche et un deuxième, similaire, partait pour 1,7 million en 2014. En 2020, c’était au tour de deux albums de l’encyclopédie Yongle Dadian de s’envoler à plus de 8 millions d’euros. Toujours est-il que c’est un cachet impérial Qianlong, cette fois-ci en stéatite, qui détient le record du monde, soit 21 millions d’euros obtenus en 2016 chez Pierre Bergé & Associés.

Apposer son cachet sur une œuvre, un document… – une pratique qui remonte à plus de 2 000 ans – exprimait non pas sa propriété mais son approbation. L’empereur Qianlong possédait 1 800 cachets, dont 1 000 sont aujourd’hui conservés au Musée de la Cité interdite à Pékin. Chacun possédait sa propre signification et avait un usage précis. Toutes leurs empreintes sont répertoriées – y compris celles du sceau en question – dans le Manuel de cachets de l’Empereur Qianlong, de Qian Weicheng, dont un exemplaire se trouve au Musée Guimet à Paris.

Arts d’Asie,
vendredi 15 avril à 14 heures, à Drouot, salle 4, 9, rue Drouot, 75009 Paris.

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°586 du 1 avril 2022, avec le titre suivant : Un cachet impérial aux enchères

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