Sceau impérial de l’époque Qing

Découvert par la maison de ventes au cours d’un inventaire, ce sceau provient d’une collection privée française, dans laquelle il est resté à l’abri des regards pendant près d’un siècle.

Apposer son cachet sur une œuvre signifiait son approbation et non sa propriété. L’utilisation des sceaux chinois remonte à plus de deux mille ans mais atteint son apogée sous les dynasties Ming et Qing. De formes variées, les matériaux employés étaient également très divers : stéatite, ivoire, cristal de roche, bronze… Cependant, à partir de la dynastie Qing, la néphrite est réservée aux cachets impériaux.

Ce n’est pas la première fois que la maison de ventes disperse aux enchères un cachet impérial. En 2009, un sceau de l’empereur Qianlong en néphrite blanche était adjugé 1,5 million d’euros tandis qu’un autre similaire partait pour 1,7 million en 2014. Mais le record absolu est toujours détenu par un cachet impérial Qianlong en stéatite, qui s’est envolé à 21 millions en 2016 chez Pierre Bergé & associés. Comme celui-ci, il avait été expertisé par Alice Jossaume (Cabinet Portier).

L’empereur Qianlong possédait 1 800 cachets – un chiffre inégalé – chacun ayant un usage précis. Mille sont aujourd’hui conservés au Musée de la Cité interdite de Pékin. Toutes les empreintes des sceaux sont répertoriées dans le Manuel de cachets de l’empereur Qianlong, dont un exemplaire est conservé au Musée Guimet, y compris celui ci-contre. Les cachets de Qianlong restent la référence pour authentifier les peintures et les calligraphies impériales.