Texas : richesse et fiscalité réduite

Grâce à ces atouts, la foire de Dallas connaît des débuts prometteurs

Le Journal des Arts

Le 17 novembre 2000 - 510 mots

Lancée début novembre par David Lester, la foire de Dallas a connu des débuts prometteurs. Les 78 marchands ont accueilli plus de 11 000 personnes en cinq jours et réalisé quelques importantes transactions comme le tableau impressionniste vendu pour plus d’un million de dollars par la galerie Pillsbury & Peters fine art.

DALLAS (de notre correspondant) - La version texane de la Foire internationale d’art et antiquités de David Lester, qui s’est déroulée du 2 au 8 novembre, semble avoir connu un grand succès pour sa première édition. L’exposition des 78 marchands d’art, parmi lesquels 23 participants britanniques et deux français, a attiré 11 000 visiteurs dont plus de 2 000 le soir du vernissage de la foire. Milliardaires et millionnaires ont assisté à cet événement dont les bénéfices devaient être versés au Musée d’art de Dallas. Le jour suivant, Steve Wynn de Las Vegas, propriétaire d’hôtels et de casinos et collectionneur d’art, arpentait les allées du salon. La manifestation comble un vide : avec la fermeture, l’année dernière, du Tri-Delta Antiques Show datant de plus de vingt ans, la ville n’avait plus de foire pouvant satisfaire les amateurs d’arts décoratifs. Les données démographiques de la ville et de l’État sont tout à fait propices à ce type d’événement : d’après une étude de J.P. Morgan, 95 000 millionnaires résident à Dallas, soit 35 % de plus qu’il y a trois ans. De plus, le Bureau de recensement de la population américaine y enregistre l’accroissement démographique le plus rapide de toutes les métropoles du pays.

Un système fiscal favorable aux affaires
Cette croissance est nourrie par le commerce électronique mais aussi par les spécificités du système fiscal local. Comme la Floride, le Texas n’a pas de système d’impôt sur le revenu. Parmi les quinze États les plus peuplés de l’Union, il est aussi l’un de ceux où les taxes commerciales sont les plus faibles. Les entrepreneurs disposent par conséquent d’un revenu disponible plus élevé, qu’ils sont susceptibles d’investir dans les œuvres d’art, pour la plus grande satisfaction de M. Lester qui affirme : “Nous ferons de cet événement la première foire d’art de tout le Sud-Ouest.” Affirmant son identité sur le marché, M. Lester a planté sa tente de 6 000 m2 sur le site géré par Tom Hicks et par Ross Perot Junior, fils du candidat indépendant à la présidence en 1996. À la différence de la plupart des foires qui connaissent des débuts commerciaux difficiles, l’exposition de Dallas a enregistré des ventes considérables en moins de trois jours. M. Pillsbury, de Pillsbury & Peters fine art, a annoncé la vente d’un tableau impressionniste du XIXe siècle à un Texan pour un montant dépassant le million de dollars. Le marchand de tissus londonien Francesca Galloway a vendu trois œuvres Arts and Crafts, évaluées à 1 500-15 000 dollars. Douze peintures, dont une de l’impressionniste Armand Guillaumin, ont été acquises par Waterhouse et Dodd pour 150 000 dollars. Les deux Français présents, Bernard Steinitz et Jacques De Vos, semblent, eux aussi, avoir été séduits par les potentialités de ce salon.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°115 du 17 novembre 2000, avec le titre suivant : Texas : richesse et fiscalité réduite

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