Questions à… Christophe Lunn

Expert en photographie et président du festival Photo Saint-Germain (7-24 novembre 2018)

Par Christine Coste · L'ŒIL

Le 1 octobre 2018 - 219 mots

Comment regardez-vous la section Prismes de Paris Photo ?
Avec intérêt, car cette section permet à une galerie de mettre en avant le travail d’un artiste sans remettre en cause l’offre de son stand ni le résultat de ses ventes. En 2016, j’imaginais mal Howard Greenberg faire tout son stand avec Essential Elements d’Edward Burtynsky.

Pourquoi la photographie du XIXe est-elle totalement absente de cette section ?
Le problème global du XIXe est la rareté. Si demain quelqu’un tombe sur un ensemble complet de photographies de Guillaume Duchenne de Boulogne sur la physionomie humaine ou sur un album incroyable de Gustave Le Gray, cela aura un intérêt. Cette idée de déployer des grands formats dans un autre espace est à relier avant tout au développement du marché de l’art contemporain et de l’intérêt que ce marché a pour la photographie ou les artistes qui utilisent la photographie.

Cette section peut-elle être vue comme un moyen d’élargir les collectionneurs de Paris Photo ?
On sait que les collectionneurs d’art contemporain ont plus de moyens que les collectionneurs de photos dites classiques. Thomas Zander est à cet égard un des galeristes qui a compris l’intérêt de vendre une série plutôt qu’une ou deux photos d’un ensemble. C’est à la fois une astuce de marché et une opportunité de montrer l’étendue d’un travail. 

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°716 du 1 octobre 2018, avec le titre suivant : Questions à… Christophe Lunn

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