Paris Photo 2021, une revanche à prendre sur 2020

Pour en prendre la mesure, il suffit de parcourir le parterre de galeries et d’éditeurs toujours aussi nombreux (177 exposants), de regarder la provenance des enseignes étrangères (66 %) et l’enjeu pour les galeries françaises à être sélectionnées. Les galeries de référence ont fait le déplacement, qu’elles viennent du continent américain, d’Europe, d’Afrique ou d’Asie. Dans les espaces du Grand Palais éphémère, les stands développent des choix qui espèrent séduire, surprendre, tandis qu’une nouvelle plateforme digitale (parisphoto.viewingrooms.com) donne accès pour la première fois, par galerie, à d’autres œuvres que l’on peut acquérir. Toutes les périodes et tous les genres sont représentés, du XIXe à nos jours, avec des photographies signées Gustave Le Gray, Herbert List, Bill Brandt, Tomasz Machciński, Cy Twombly, Boris Lurie, Omar Victor Diop, Philippe de Gobert, Julien Guinand, Elsa & Johanna, etc. Les auteurs les plus renommés, référencés ou méconnus car oubliés, côtoient les grands noms de demain. Le secteur Curiosa, confié cette année à Shoair Mavlian, met en avant comme d’habitude les nouvelles pratiques contemporaines et des auteurs qui exposent pour la première fois à Paris Photo tels que AnaMary Bilbao, Gosette Lubondo ou Sébastien Reuzé. Les femmes photographes, de plus en plus nombreuses, bénéficient de leur côté d’un éclairage spécifique via le parcours Elles X Paris Photo, signé Nathalie Herschdorfer, leurs œuvres faisant pour la première fois l’objet, au moment de la foire, d’achats du Centre national des arts plastiques (CNAP), qui expose par ailleurs ses dernières acquisitions.