Art sud-africain

Out of Africa

Par Armelle Malvoisin · Le Journal des Arts

Le 3 février 2009 - 473 mots

Mis en exergue par Bonhams, l’art sud-africain séduit un nombre croissant d’amateurs.

LONDRES - La maison Bonhams dirigera une vente en deux parties, entièrement consacrée à l’art moderne et d’après-guerre sud-africain, les 17 et 18 février à Londres. « Le succès des peintures sud-africaines du XXe siècle que nous proposions dans nos diverses vacations nous a conduits à organiser des ventes uniquement dédiées à l’art sud-africain. Depuis la première qui s’est tenue le 23 mai 2007, le cercle des acheteurs s’est élargi et la cote de certains artistes sud-africains a considérablement progressé. Ce marché qui, dans un premier temps, intéressait des amateurs anglais et sud-africains, attire aujourd’hui une diaspora active dans le monde entier. D’ailleurs, les œuvres que nous proposons dans notre prochaine vente, viennent de douze pays différents », expose Giles Peppiatt, spécialiste et directeur du département d’art sud-africain chez Bonhams.

L’art sud-africain a atteint des sommets lors de la quatrième vente de Bonhams les 9 et 10 septembre 2008 à Londres, avec un produit de ventes de plus de 7,5 millions de livres sterling (9,5 millions d’euros). Le Baobab, huile sur toile de Jacob Hendrik Pierneef s’est envolé à 826 400  livres sterling (1 million d’euros), soit un record mondial pour un artiste sud-africain. « Nous ne ferons pas aussi bien en février, mais la vente reste solide. En période de crise, les “niches” que sont les ventes d’art “nationalistes” ou “régionalistes” (art grec, art irlandais, écossais, indien, sud-africain…) fonctionnent bien », précise l’expert. Outre Pierneef, Irma Stern, Gerard Sekoto et Alexis Preller comptent parmi les artistes les plus recherchés.

Pour son cinquième rendez-vous sud-africain, Bonhams offrira le Portrait d’une femme indienne aux poinsettias, huile sur toile de Maggie Laubser (1886-1973), estimé 100 000 livres sterling ; Nature morte au crocodile (1949), tableau signé Preller, et Acacias dans la steppe (1953), huile sur carton de Pierneef, estimés 40 000 livres sterling chacun. Irma Stern est à l’honneur avec une vingtaine de peintures dont Nature morte aux poissons et aux fleurs (1920), estimée 100 000 livres sterling ; Nature morte aux iris (1961) et Nature morte à la pastèque et aux dahlias (1937), estimées 150 000 livres sterling chacune. L’artiste Gerard Sekoto, arrivé en France en 1947 où il travaillera jusqu’à sa mort en 1993, est aussi présent à travers plusieurs œuvres dont Scène de famille à la bougie, toile peinte entre 1938 et 1942 lorsque l’artiste vivait à Sophiatown et estimée 40 000 livres sterling ; Tête bleue (1961), estimée 15 000 euros, qui fait partie d’une série de tableaux démarrée en 1960, témoigne de l’attirance de l’artiste pour les visages d’origine africaine. Quand Le café parisien (1959), lui, est estimé 12 000 livres sterling.

ART SUD AFRIBONHAMS
Expert : Giles Peppiatt
Estimation : 150 000 2 millions de livres (165 000 2,2 millions d’euros)
Nombre de lots : 146 134

BONHAMS, CAIN 1 et 2, ventes les 17 et 18 février à Londres, tél. 44 20 7393 3900,

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°296 du 6 février 2009, avec le titre suivant : Out of Africa

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