Oscar Graf - Antiquaire

« Mon père m’emmenait souvent sur ses chantiers, surtout à la fin, quand les objets sélectionnés étaient réceptionnés : que de chefs-d’œuvre, de collections célébrissimes », se souvient-il. Son père est l’un des premiers à défendre les objets de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, qu’Oscar affectionne particulièrement. Lui se passionne pour l’histoire, notamment pour le « tournant du siècle », de 1850 à l’Art déco. C’est la combinaison de ces deux passions qui va le mener à s’intéresser spécialement à l’Angleterre et à ses créations au cours de ses premiers voyages. Il effectue de nombreux allers et retours entre Londres, où il achète, et Paris, où il revend. Puis, au fil du temps, il se spécialise dans les arts décoratifs européens et américains de 1870 à 1914, mettant l’accent sur les grands designers de l’époque (Charles Rennie Mackintosh, Frank Lloyd Wright, Josef Hoffmann…). Son premier achat important ? Une méridienne égyptienne de Christopher Dresser en 2007. Parallèlement à l’ouverture de sa première galerie en 2011, le marchand commence à exposer dans des foires, comme à la Biennale, puis à la Tefaf de Maastricht, où il se fait remarquer grâce à ses expositions, tel un solo show de Taxil Doat en 2019, ou bien l’exposition en 2020 de neuf vitraux d’Edward Burne-Jones réalisés pour la chapelle du Cheadle Royal Hospital de Manchester. Depuis ses débuts, le marchand a vendu des objets à une quinzaine de musées américains, s’offrant ainsi une belle reconnaissance.