La galerie Miranda met en dialogue ses cyanotypes avec trois de ses séries antérieures
Paris. Aujourd’hui nombreux sont les photographes à réactiver les anciens procédés de tirage et les techniques pigmentaires stables. Dans les années 1970-1980, ils étaient rares. Dès son installation en France en 1978, Nancy Wilson-Pajic (née en 1941 aux États-Unis) s’y est intéressée, participant au renouveau notamment du cyanotype, méthode consistant à sensibiliser un papier avec des sels de fer sur lequel on dépose un objet, un végétal, un textile…, qui, au contact des rayons UV et de la chaleur du soleil, prend une couleur blanche sur la partie de la feuille cachée par l’objet, et bleue pour l’autre partie. Ses photogrammes en cyanotype de costumes de scène ou de collections Haute Couture, signées Christian Lacroix, Christian Dior ou Alexander McQuenn, ou des séries telles Falling Angels (1995-1997) ou LesDivas (2004) ont contribué à la renommée de la photographe. La galerie Miranda en expose quelques-uns dans des formats différents réalisés entre 1995 et 2004, le prix de ces pièces uniques varie entre 22 000 et 8 000 euros.
Le choix de Miranda Salt, fondatrice et directrice de la galerie Miranda, de les mettre en relation avec trois séries antérieures issues des archives personnelles de l’artiste est particulièrement intéressant car il rappelle d’autres chapitres de l’œuvre, relatifs aux interprétations de la fonction représentative de la photographie via des techniques mixtes comme dans le cas de Perfect Shade of Gray, the midwestern landscape in winter (1978-1979), série méconnue de 10 photographies en noir et blanc de paysages corrélés pour chacun d’eux à une nuance de peinture grise spécifique (12000 euros la série, 1500 euros la photo).
Si dès les années 1980, le travail de Nancy Wilson Pajic a été collectionné et exposé en France, si nombre d’institutions lui ont passé commande, de Bercy au Centre Pompidou, cette remise en lumière entamée depuis 2017 par Miranda Salt redonne des repères et rappelle la richesse et la singularité de l’œuvre que la galeriste souhaite mieux faire connaître aux États-Unis où elle demeure encore peu connue.
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Nancy Wilson Pajic, pionnière des procédés anciens
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°666 du 28 novembre 2025, avec le titre suivant : Nancy Wilson Pajic, pionnière des procédés anciens





