Antiquaire

Marché Biron

Medhy Allaouchiche-Gérault : « C’est le premier marché d’antiquités au monde ! »

Président du marché aux Puces et directeur du marché Biron

Par Marion Krauze · L'ŒIL

Le 29 août 2025 - 430 mots

Niché au cœur des Puces de Saint-Ouen, le marché Biron qui rassemble antiquaires et marchands célèbre ses 100 ans. Medhy Allaouchiche-Gérault présente le lieu et son histoire.

Le marché Biron fête ses cent ans. Comment a-t-il évolué depuis sa création ?

À l’époque, les brocanteurs avaient monté des petits baraquements ; ce n’était pas ce que c’est aujourd’hui. Il s’agissait plus d’objets de seconde main, de brocante, alors que maintenant, c’est vraiment de l’antiquité. Biron est connu pour être le temple du Napoléon III, mais l’offre s’est aussi élargie. On y trouve du XXe siècle, du contemporain, du design.

Qu’organisez-vous à l’occasion de ce centenaire ?

Une exposition (jusqu’au 29 septembre) qui retrace toute la vie du marché Biron. C’est une déambulation avec des photographies d’archives d’hier et d’aujourd’hui. Et sur la place centrale du marché, on a fait fabriquer un petit écrin avec des panneaux explicatifs qui reviennent sur sa naissance, son évolution…

Vous travaillez aussi à l’inscription des Puces au Patrimoine culturel immatériel de l’Unesco…

Oui, nous sommes sur le dossier depuis un petit moment. Il n’est pas encore déposé, mais nous connaissons maintenant le processus à mener pour que les Puces y soient inscrites. Elles sont déjà classées comme ZPPAUP (Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager). L’Unesco, ce serait l’étape de plus. Et c’est fondamental pour nous, il faut pouvoir préserver cet endroit car il est unique au monde.

Qu’est-ce qui fait des Puces un lieu si unique ?

C’est le premier marché d’antiquités au monde ! Il comporte au moins sept très grands marchés, chacun avec sa propre identité. Les gens aiment venir aux Puces pour leur ambiance, parce qu’on traverse le temps. Comme si on visitait un musée, en fait. C’est tellement différent entre chaque stand. Maintenant, ce ne sont même plus des stands, c’est devenu de véritables galeries d’antiquités.

Quelle est la clientèle d’aujourd’hui ?

Nous accueillons à peu près 5 millions de visiteurs par an et c’est un chiffre qui se maintient. Il y a toujours autant de personnes qui y viennent, qui s’y promènent, des Français ainsi qu’une importante clientèle internationale. Les Puces attirent toujours les collectionneurs, mais aussi des curieux plus jeunes qui y trouvent des objets qu’ils n’auraient pas vus ailleurs.

Comment les Puces s’adaptent-elles à la transformation du quartier ?

Saint-Ouen est en plein essor aujourd’hui. Juste à côté du marché Biron, le village des Rosiers a été créé par la BNP avec 460 logements. Il y a aussi des commerces de bouche, de nouveaux hôtels de prévus… Donc les Puces sont vraiment en mutation constante.

À Voir
Marché Biron, 85 rue des Rosiers, Saint-Ouen-sur-Seine (93), www.marchebiron.com

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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°788 du 1 septembre 2025, avec le titre suivant : Medhy Allaouchiche-Gérault : « C’est le premier marché d’antiquités au monde ! »

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