Louis Anquetin, à contre-courant

Par Armelle Malvoisin · L'ŒIL

Le 28 octobre 2008 - 257 mots

Adulé en son temps, Louis Anquetin (1861-1932) a connu une période faste de créativité dans les dix premières années de sa carrière de peintre, de 1884 à 1893, qui l’ont conduit à explorer successivement le réalisme, le romantisme, l’impressionnisme, le divisionnisme, le cloisonnisme, le linéarisme et l’expressionnisme !

Il laisse une trace dans l’histoire de l’art, comme co-inventeur avec Émile Bernard du cloisonnisme, mouvement pictural reconnaissable au cerne noir entourant les motifs d’un tableau.
Or, à partir de 1893, il se mit l’idée en tête qu’il existait une peinture parfaite et que celle-ci s’incarnait dans le souvenir des leçons des maîtres anciens, tels Michel-Ange ou Rubens. Seul contre tous, il opta pour un « retour au métier », travaillant à rebours de son époque jusqu’à la fin de sa vie.
Mis à l’encan, le fonds de l’atelier de Louis Anquetin, jusqu’ici conservé dans sa famille, nous plonge au cœur des préoccupations picturales de l’artiste. Soit un ensemble de 100 huiles et 350 œuvres sur papier, à saisir à partir de quelques dizaines d’euros, essentiellement des études postérieures à 1893. Donc de l’art classique revisité, tel Renaud et Armide, grande toile mythologique (est. 5 000 euros). Mais aussi quelques œuvres significatives de ses premières périodes, à l’instar du Buveur (1892), peinture expressionniste (est. 5 000 euros), ou de Paysage aux trois arbres (1985), de facture impressionniste (est. 8 000 euros).

Atelier Louis Anquetin (1861-1932), vente le 28 novembre à Drouot, Maison de ventes Thierry de Maigret, 9, rue Drouot, Paris IXe, tél. 01 44 83 95 20, www.thierrydemaigret.com

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°607 du 1 novembre 2008, avec le titre suivant : Louis Anquetin, à contre-courant

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