Londres : Charles Saatchi, un retour aux sources

Par Roger Bevan · Le Journal des Arts

Le 1 janvier 1996 - 543 mots

La rumeur d’un retour de Charles Saatchi à l’art américain contemporain – alors même qu’il présentait une série d’expositions consacrées à la jeune génération britannique – se vérifie : \"Young Americans : New American Art in the Saatchi Collection\" commence avec Janine Antoni, Gregory Green, Sean Landers et Charles Long, du 25 janvier au 3 mars, et se poursuivra avec Jacqueline Humphries, Richard Prince, Tony Oursler, Charles Ray et Kiki Smith, du 21 mars au 28 avril.

Dans Albermarle Street, Marlborough Fine Art accroche à ses cimaises les paysages et natures mortes de Christopher Bramham, ainsi que les nouveaux monotypes et gravures de patineurs, à Times Square et Hong Kong, de Bill Jacklin, jusqu’au 26 janvier.

Au détour de Dering Street, Annely Juda déploiera, du 8 au 13 janvier, l’installation créée par Yuko Shiraishi pour le Sprengel Museum d’Hanovre, mais qui n’y fut jamais exposée. Les sculptures-portraits de Katsura Funakoshi, dont l’exposition a été reportée, seront finalement présentées du 18 janvier au 17 février.

Les autoportraits tardifs d’Andy Warhol scrutant sa condition de mortel sont encore exposés chez Anthony d’Offay : "Vanités : crânes et autoportraits, 1976-1986", jusqu’au 27 janvier.

Jusqu’alors réservé aux réceptions organisées par son propriétaire Nicholas Logsdail, à l’issue des vernissages, le "Top Floor" de la galerie Lisson accueille désormais les jeunes artistes. Les grandes photos réalisées par Don Brown et Stephen Murphy, deux Britan­niques qui travaillent ensemble depuis 1994, inaugureront les lieux, du 19 janvier au 24 février. Les espaces habituels de la galerie exposeront, en même temps, les nouvelles projections vidéo de Tony Oursler, où l’on voit une femme se jeter contre un mur et une marionnette de ventriloque être catapultée sur une valise.

Le marchand Dominic Berning a déménagé de son domicile de Lancaster Road à la coopérative d’artistes d’Underwood Street. Ils sont plusieurs à s’être ainsi regroupés dans l’est et le nord de Londres : Factual Nonsense, The Showroom, The Coventry Gallery et The Agency. Après un lever de rideau sur des œuvres de Jane Mulfinger, du 5 janvier au 5 février, il présentera, avec Laure Genillard, le travail de deux artistes irlandais, Damien Duffy et Padraig Timo­ney, du 17 février au 24 mars.

Dans Cork Street, Waddington propose les dernières peintures de Bridget Riley (du 31 janvier au 2 mars), Karsten Schubert se réservant les gouaches et autres œuvres sur papier de l’artiste (aux mêmes dates). Leur collaboration nous avait déjà valu "From Here", l’exposition d’avril 1995 sur la peinture britannique contemporaine. Victo­ria Miro présente le regard de dix artistes femmes sur la masculinité : Rachel Evans, Nan Goldin, Rachel Lachowicz, Inez van Lamsweerde, Abigail Lane, Sarah Lucas, Catherine Opie, Florence Paradeis, Collier Schorr et Sam Taylor-Wood, jusqu’au 24 janvier.

À Soho, Giuseppe Penone expose ses sculptures récentes à la Frith Street Gallery, du 26 janvier au 16 mars.

La Serpentine Gallery ouvrira ses portes du 17 janvier au 25 février à une rétrospective Jana Sterbak, déjà présentée au Musée d’art moderne de Saint-Etienne et à la Fondació Antoni Tápies de Barcelone. Une exposition Jean-Michel Basquiat, organisée par la directrice, Julia Peyton-Jones, est programmée du 6 mars au 21 avril. Elle sera suivie d’expositions consacrées à Langlands et Bell (du 30 avril au 2 juin), et à Fischli et Weiss (du 12 juin au 21 juillet).

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°21 du 1 janvier 1996, avec le titre suivant : Londres : Charles Saatchi, un retour aux sources

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