Les ventes de New York divisées par deux par rapport à 2022

En tout, Christie’s et Sotheby’s ont engrangé 1,19 milliard de dollars frais compris (979 M$ sans les frais) en 12 ventes cumulées (contre une estimation de 1,28 Md$). Une baisse de 6,5 % par rapport à mai 2024 (1,27 Md$). On est loin des 2,18 milliards de dollars de 2019 et des 2,5 de 2022.

Pas d’étincelles donc, ni d’œuvres qui ont atteint des sommets : autant de signes d’un marché où acheteurs et vendeurs restent prudents.« La seule tendance positive de semaine a concerné les femmes artistes : Dumas, Tanning, Frankenthaler, Hepworth, qui ont toutes fait de bons prix », a remarqué le conseiller en art Thomas Seydoux.

Christie’s reste en tête. Au total, elle a récolté 693 millions de dollars frais compris (contre 640 M$ en 2024), soit 575 millions au marteau, dans la fourchette de son estimation. Aucune des six vacations n’a dépassé son estimation haute, avec des taux de vente compris entre 81 et 97 %. La collection Leonard & Louise Riggio a obtenu le plus haut total grâce à Composition with Large Red Plane, Bluish Gray, Yellow, Black and Blue, de Mondrian, de 1922. Sotheby’s, elle, a récolté 498 millions de dollars frais compris – 404 au marteau, soit en dessous de ses pronostics – et elle a fait moins bien que l’an passé (633,4 M$ frais compris). Il faut dire que sa pièce phare – et même la star de la saison – a fait un flop. La sculpture Grande Tête mince, 1955, d’Alberto Giacometti, estimée à 70 millions de dollars, n’a pas trouvé preneur. Plusieurs facteurs expliquent cet échec : une estimation trop ambitieuse, l’absence de garantie financière (Sotheby’s doit s’en mordre les doigts de ne pas avoir sécurisé la vente) et un marché de l’art haut de gamme en repli.