Foire & Salon

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Le Slam ne baisse pas les bras

Par Marie Potard · Le Journal des Arts

Le 16 septembre 2020 - 593 mots

PARIS

Annulé en avril, le salon consacré à la bibliophilie ouvre le troisième week-end de septembre. Il est néanmoins amputé de sa section « Objets d’art ».

Petrus Apianus (1495-1552), Astronomicum Caesareum, 1540, librairie Daniel Crouch / Rare Books (Londres), stand A2-B1, Salon International du Livre Rare, Grand Palais © Photo LudoSane pour Le Journal des Arts, le 17 septembre 2020
Petrus Apianus (1495-1552), Astronomicum Caesareum, 1540, librairie Daniel Crouch / Rare Books (Londres), stand A2-B1, Salon International du Livre Rare, Grand Palais.
© Photo LudoSane pour Le Journal des Arts, 17 septembre 2020

Paris. Initialement prévu du 24 au 26 avril, le Salon international du livre rare, reporté une première fois du 4 au 6 septembre, présente finalement sa 32e édition du 18 au 20 septembre, au Grand Palais, prenant la place laissée vacante par La Biennale Paris. Le salon est le deuxième seulement à se tenir en Europe en espace clos depuis le confinement, après Art Paris organisé la semaine précédente dans le même lieu. « 92 % de nos exposants ont souhaité le report à septembre, donc nous nous sommes lancés », a commenté Hervé Valentin, président du Syndicat national de la librairie ancienne et moderne (Slam), organisateur de l’événement. En revanche, la section « Objets d’art » ne sera pas présente. En effet, le syndicat n’a pas trouvé de terrain d’entente avec Expertal, l’entité récemment constituée et venue remplacer la Cnes (Chambre nationale des experts spécialisés en objets d’art et de collection) dans l’organisation du salon après le retrait de cette dernière. Heureusement, le Grand Palais a accepté que le Slam ne loue qu’une partie de la nef, laissant vide l’espace occupé depuis 2017 par les objets d’art. Les exposants sont donc au nombre de 160 – une dizaine de marchands américains, argentins ou russes se sont désistés en raison de l’absence de vols internationaux.

Si les organisateurs croisent les doigts pour qu’une « deuxième vague » du coronavirus ne vienne pas interdire les rassemblements publics d’ici à l’ouverture, Hervé Valentin n’est pas inquiet pour la jauge des visiteurs fixée à 5 000 au Grand Palais : « Nous enregistrons en général 15 000 à 20 000 visiteurs par an avec une moyenne journalière en deçà des 5 000. » Il s’est également fait une raison quant à l’absence des visiteurs étrangers : « Même si notre salon est un rendez-vous international, il reste très francophone – deux tiers du public est français. Nous sommes dans des configurations moins internationales que d’autres très grandes foires comme la Fiac. »

55 000 téléchargements de catalogues

Conformément aux règles sanitaires en vigueur, le port du masque est obligatoire pour les exposants et les visiteurs, un espace de 2 m2 par personne devra être respecté tandis que le vestiaire, le restaurant et le cocktail du vernissage ont été supprimés. L’utilisation de gel hydroalcoolique avant chaque manipulation d’ouvrage est également de rigueur.

Les organisateurs et exposants se veulent confiants, un peu rassérénés après le vernissage virtuel qui s’était déroulé en mai et avait enregistré 55 000 téléchargements de catalogues en ligne et plusieurs ventes notables. Au Grand Palais, les visiteurs peuvent découvrir de visu, notamment, à la librairie parisienne Faustroll, un ensemble de 7 documents inconnus des biographes, liés à la relation sentimentale entretenue par Antoine de Saint-Exupéry avec Jane Lawton (60 000 €) ; une lettre autographe de 4 pages d’Arthur Rimbaud relatant à sa famille la préparation de son départ pour le Choa (Éthiopie) (Lyon), affichée à 125 000 euros chez Autographes des Siècles, ou encore, à la librairie Walden (Orléans), un portfolio de 25 dessins originaux de Karl Lagerfeld (28 000 €).

Pour l’édition 2021, programmée en avril au Grand Palais Éphémère, le Slam est déjà à pied d’œuvre. « Il cherche à mettre fin au partenariat avec Expertal », révèle un acteur du marché, tandis qu’a déjà été proposée une nouvelle collaboration à cinq chambres d’experts (Cnes, CNE, SFEP, Fnepsa, Cedea). Dans cette formule, le syndicat sera seul aux commandes et les exposants d’objets d’art devront impérativement faire partie d’une chambre d’experts.

Salon international du livre rare & de l’autographe,
du 18 au 20 septembre, Grand Palais, av. Winston-Churchill, 75008 Paris, www.salondulivrerare.paris

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°551 du 18 septembre 2020, avec le titre suivant : Le Slam ne baisse pas les bras

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