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Le Salon du livre rare et des arts graphiques confirme sa vitalité

Par Marie Potard · Le Journal des Arts

Le 20 juin 2025 - 335 mots

Avec des ventes jusqu’à 680 000 €, le Salon du livre rare au Carreau du Temple confirme la vitalité du marché bibliophilique.

Le Salon du Livre rare et des arts graphiques au Carreau du Temple, le 14 juin 2025 © Photo Ludovic Sanejouand pour LeJournaldesArts.fr
Le Salon du Livre rare et des arts graphiques au Carreau du Temple, le 14 juin 2025.
© Photo Ludovic Sanejouand pour LeJournaldesArts.fr

Paris. Le Salon du livre rare et des arts graphiques a refermé ses portes, le 15 juin, au Carreau du Temple. Malgré la chaleur écrasante, les exposants sont venus des quatre coins de l’Europe mais aussi des États-Unis, et ont pu constater la fidélité du public. « Ceux qui font le déplacement sont très concernés. C’est un public très pointu, passionné et acheteur, dans un marché très sain », a souligné le libraire Bertrand Meaudre.

De nombreuses ventes ont confirmé la dynamique du secteur, dans toutes les catégories de prix, en moyenne entre 2 000 et 4 000 euros et 10 000 et 50 000 euros dans la fourchette haute. Certains ouvrages pouvaient se négocier à 100 euros tandis que des pièces d’exception avaient été apportées, à l’instar de la première édition de la Bible latine de Heinrich Eggestein, 1466, avant les débuts de l’imprimerie en France, en très bon état de conservation. Proposée à 680 000 euros, elle intéresse plusieurs collectionneurs particuliers (Librairie Lardanchet). Il ne fallait pas non plus manquer la collection « kafkaïenne » de Thierry Bouchet, exposée à la galerie Faustroll (Christophe Champion), qui a réalisé plusieurs ventes d’ouvrages, certains à 90 000 euros.

Le marché français confirme sa singularité : un tissu de collectionneurs fidèles, capables de continuer à acheter, même dans des contextes tendus. À l’image du marché des antiquités, la France demeure un véritable grenier pour le livre ancien, et les marchands étrangers ne s’y trompent pas. Nombreux sont ceux venus y faire leurs achats.

Les libraires ont constaté que le public se rajeunit petit à petit : « Nous sommes heureux de voir que les moins de 50 ans, ce qui est très jeune pour faire de la bibliophilie, s’y intéressent », a confirmé Hervé Valentin (Librairie Walden). Mais c’est un travail de longue haleine. « Ce milieu est très intimidant, il faut prendre le temps d’expliquer et de proposer des ouvrages accessibles en termes de prix », a précisé le libraire Henri Vignes.

Des livres scientifiques et objets insolites se cotoient sur le stand de la librairie des Seraines / Le Zograscope au Salon du Livre rare et des arts graphiques au Carreau du Temple, le 14 juin 2025 © Photo Ludovic Sanejouand pour LeJournaldesArts.fr
Des livres scientifiques et objets insolites se cotoient sur le stand de la librairie des Seraines / Le Zograscope au Salon du Livre rare et des arts graphiques.
© Photo Ludovic Sanejouand pour LeJournaldesArts.fr, 2025

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°658 du 20 juin 2025, avec le titre suivant : Le Salon du livre rare et des arts graphiques confirme sa vitalité

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