Avec des ventes jusqu’à 680 000 €, le Salon du livre rare au Carreau du Temple confirme la vitalité du marché bibliophilique.

Paris. Le Salon du livre rare et des arts graphiques a refermé ses portes, le 15 juin, au Carreau du Temple. Malgré la chaleur écrasante, les exposants sont venus des quatre coins de l’Europe mais aussi des États-Unis, et ont pu constater la fidélité du public. « Ceux qui font le déplacement sont très concernés. C’est un public très pointu, passionné et acheteur, dans un marché très sain », a souligné le libraire Bertrand Meaudre.
De nombreuses ventes ont confirmé la dynamique du secteur, dans toutes les catégories de prix, en moyenne entre 2 000 et 4 000 euros et 10 000 et 50 000 euros dans la fourchette haute. Certains ouvrages pouvaient se négocier à 100 euros tandis que des pièces d’exception avaient été apportées, à l’instar de la première édition de la Bible latine de Heinrich Eggestein, 1466, avant les débuts de l’imprimerie en France, en très bon état de conservation. Proposée à 680 000 euros, elle intéresse plusieurs collectionneurs particuliers (Librairie Lardanchet). Il ne fallait pas non plus manquer la collection « kafkaïenne » de Thierry Bouchet, exposée à la galerie Faustroll (Christophe Champion), qui a réalisé plusieurs ventes d’ouvrages, certains à 90 000 euros.
Le marché français confirme sa singularité : un tissu de collectionneurs fidèles, capables de continuer à acheter, même dans des contextes tendus. À l’image du marché des antiquités, la France demeure un véritable grenier pour le livre ancien, et les marchands étrangers ne s’y trompent pas. Nombreux sont ceux venus y faire leurs achats.
Les libraires ont constaté que le public se rajeunit petit à petit : « Nous sommes heureux de voir que les moins de 50 ans, ce qui est très jeune pour faire de la bibliophilie, s’y intéressent », a confirmé Hervé Valentin (Librairie Walden). Mais c’est un travail de longue haleine. « Ce milieu est très intimidant, il faut prendre le temps d’expliquer et de proposer des ouvrages accessibles en termes de prix », a précisé le libraire Henri Vignes.

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Le Salon du livre rare et des arts graphiques confirme sa vitalité
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°658 du 20 juin 2025, avec le titre suivant : Le Salon du livre rare et des arts graphiques confirme sa vitalité