Le billet

« Le luxe de s’offrir un nom »

Par Anne-Cécile Sanchez · L'ŒIL

Le 10 octobre 2012 - 238 mots

Martin Scorsese pour Chanel, David Lynch pour Dior ou, dernièrement, Roman Polanski pour Prada : depuis quelque temps, les griffes de luxe s’offrent de grands noms du cinéma pour réaliser leurs clips publicitaires. En confiant le tournage de son Odyssée à Bruno Aveillan, le joaillier Cartier a choisi de s’adresser à un artiste multimédia pour sublimer son image de marque en quatre minutes. La musique, une composition originale, a été confiée à Pierre Adenot et enregistrée dans les studios londoniens d’Abbey Road. Photographe et réalisateur, Bruno Aveillan, qui a déjà collaboré avec Vuitton et Swarovski et expose ce mois-ci à la Galerie Spree et à Cutlog, estime que ce travail de commande nourrit sa recherche personnelle, et réciproquement : « Avec les marques, le dialogue qui s’instaure est basé sur le langage de la création. » Tournée avec trois panthères en moins de quatre semaines dans des décors naturels (des Dolomites aux Alpes suisses en passant par la place Vendôme), la spectaculaire vidéo de L’Odyssée, diffusée à la télévision, au cinéma et sur Internet, a été vue par 150 millions de personnes à travers le monde. « C’est un film universel », résume Bruno Aveillan, actuellement en discussion pour une autre collaboration encore confidentielle. Une chose est sûre : une nouvelle esthétique publicitaire, aux frontières de l’art et de la communication, particulièrement adaptée au format des smartphones et des tablettes numériques, est en train de voir le jour.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°651 du 1 novembre 2012, avec le titre suivant : « Le luxe de s’offrir un nom »

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