Le DDessin des jeunes talents

En marge du salon Drawing Now, et à quelques pas du Salon du dessin du palais Brongniart, DDessin a choisi comme credo la scène émergente. « Lors de la création du salon en 2013, nous voulions proposer une plate-forme pour permettre aux artistes qui sortent d’une école de se faire remarquer, et d’accéder à des espaces. Désormais le salon présente à la fois la jeune scène et une scène plus établie », explique sa directrice Ève de Medeiros.

Cette édition 2020 rassemble une vingtaine de galeries qui ont pour la plupart entre une et cinq années d’existence ; l’occasion de faire de belles découvertes (entre 350 et 8 000 euros). Parmi les nouvelles venues, la Galerie Arnaud Lebecq propose un focus sur la scène thaïlandaise avec un dialogue entre Kitigong Tilokwattanotai et Kwanchai Lichaikul. La Bim Bam Gallery met en abyme des artistes états-uniens, parmi lesquels on voit notamment les corps sensuels et politiques de la jeune Heather Benjamin à côté d’affiches d’un artiste établi, Emory Douglas, ancien du Black Panther Party.

Notons que la nature est également un thème récurrent. En témoigne le stand de la Galerie Insula qui propose une exposition autour des jardins intimes, où le bestiaire onirique de Juliette Le Roux côtoie les nids, répétés à foison, de Fabienne Houzé-Ricard. Plus loin, Samuel N’Gabo Zimmer est le « coup de cœur » de cette édition. Autodidacte et ancien élagueur, l’artiste franco-rwandais s’approprie la fleur de coton et l’arbre dans un travail tantôt figuratif tantôt abstrait.

Enfin, parmi les initiatives lancées par le salon, le visiteur retrouvera la Pépinière, où sont montrés des artistes qui ne sont pas encore représentés par des galeries. Si l’ensemble du salon défend le dessin au sens large, la section Pépinière le montre bien puisqu’elle est axée sur la broderie.