L'actualité des galeries - Février 2021

« Les Voyages d’Hélène », du 11 février au 6 mars 2021 - Galerie Roger-Viollet, 6, rue de Seine, Paris-6e. -  Le 14 octobre 1938, le couple Hélène Roger-Viollet et Jean-Victor Fischer fondait l’agence de presse Roger-Viollet. À leur mort en 1985, la Ville de Paris héritait des locaux historiques de l’agence et de ses fonds, aujourd’hui déposés à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris. En décembre 2019, la Ville confiait leur commercialisation à la banque d’images Photononstop. Un an plus tard, les espaces de la rue de Seine, totalement reconfigurés en galerie, offre une sélection de photographies d’Hélène Roger-Viollet, au travail trop méconnu. Reportages, voyages et engagements personnels, notamment pour le droit de vote des femmes, ont pourtant fait sa renommée de son vivant.
www.roger-viollet.fr

« Sara Ouhaddou. Je te rends ce qui m’appartiens / Tu me rends ce qui t’appartient », du 13 février au 20 mars 2021 - Galerie Polaris, 15, rue des Arquebusiers, Paris-3e. -  La Galerie Polaris présente le projet réalisé par Sara Ouhaddou au Musée d’histoire de Marseille pour Manifesta 13. Sous formes d’étagères de réserves muséales fictives, cette installation traite des rapports entre le monde arabo-andalou et Marseille au Moyen Âge. Dix aquarelles caractéristiques de la recherche formelle de l’artiste sur l’écriture berbère (3 000 euros chacune) seront également exposées. 
www.galeriepolaris.fr

« Thomas Ruff, Tableaux chinois », jusqu’au 6 mars 2021 - Galerie David Zwirner, 108, rue Vieille-du-Temple, Paris-3e. -  Pour sa dernière série, Tableaux chinois, Thomas Ruff est parti d’images de propagande de l’époque de Mao Zedong diffusées tant en Chine qu’à l’international, parmi lesquelles le célèbre portrait officiel du Grand Timonier. Le processus de manipulation numérique, une nouvelle fois utilisée par le photographe allemand, aboutit à une image dont la pixellisation outrancière et le tirage en grand format débusquent la manipulation et l’amplifient. Redoutable.
www.davidzwirner.com

« Vous n’êtes pas un peu beaucoup maquillé ? – Non », à partir du 10 janvier 2021 - Galerie Air de Paris, 43, rue de la Commune-de-Paris, Romainville (93). -  L’artiste décline le même titre pour chacune de ses expositions personnelles depuis 1995. Celle-ci ne fait pas exception, bien que l’on y découvre une nouvelle facette de ce plasticien pluridisciplinaire, pionnier du dessin contemporain et fan de rock des années 1980. Crayon et fard sur papier bristol ou ancien, paysages vides, têtes de mort ou de clown, et, plus étonnamment, des oiseaux. Tels sont les motifs au cœur de ce nouveau solo de Jean-Luc Verna.
www.airdeparis.com

« Septet. Carte blanche à Pierre Buraglio et Rachel Stella », jusqu’au 13 février 2021 - Ceysson & Bénétière, 23, rue du Renard, Paris-4e. -  Orchestrée par Pierre Buraglio et la documentariste Rachel Stella, cette séduisante exposition fait dialoguer le travail du peintre (œuvres de 5 000 à 55 000 euros) avec celui de certains de ses « compagnons de route ». Des affinités et concordances émergent ainsi de la quarantaine d’œuvres présentées, aussi diverses que des lithographies de Gilles Aillaud (4 200 euros), des photographies de Bernard Plossu (1 800 euros) ou encore un tondo en bois brûlé de Bernard Pagès (40 000 euros).
www.ceyssonbenetiere.com

« Au bord du Barada. Simone Fattal », jusqu’au 27 février 2021 - Galerie Lelong & Co, 13, rue de Téhéran, Paris-8e - À l’encre noire, sépia ou bleue, Simone Fattal, dont l’on connaît surtout les céramiques et les sculptures en grès émaillé, esquisse ici une émouvante tentative de remémoration de sa ville natale, Damas. Il s’agit des premières gravures de l’artiste, fidèles, dans leurs tracés réduits à l’essentiel, à une recherche puisant aux sources d’un archaïsme fondateur.
www.galerie-lelong.com

« Ogni pittore dipinge se / Tout peintre se peint lui-même », jusqu’au 13 mars 2021 - Suzanne Tarasieve Paris, 7, rue Pastourelle, Paris-3e. -  Souhaitant « revenir à [ses] premières amours », Suzanne Tarasieve rassemble quelques grands noms de la peinture allemande de la seconde moitié du XXe siècle dans cette exposition dont le titre est emprunté à Léonard de Vinci. En faisant dialoguer dans le vaste espace de la galerie les œuvres de ces artistes internationalement reconnus (Baselitz, Polke, A.R. Penck…), il s’agit de célébrer la puissance de la peinture et de réaffirmer son importance dans l’histoire de l’art. Des portraits des artistes réalisés par leur ami et photographe Benjamin Katz sont également disséminés dans l’exposition. Compter 10 000 euros pour un dessin de Lüpertz, et jusqu’à 500 000 euros pour certains tableaux.
www.suzanne-tarasieve.com