La BNP liquide sa collection

L'ŒIL

Le 1 novembre 1998 - 251 mots

La Banque Nationale de Paris a choisi Christie’s pour disperser deux collections rassemblées de 1989 à 1991. Une première vente a lieu à New York le 18 novembre, d’autres courant 1999. En 1989, la BNP fait appel à la filiale d’un groupe de courtage interbancaire, la Finacor Art, qui réunit trois experts français pour sélectionner ses acquisitions : Bruno de Bayer spécialiste des dessins anciens, Marc Blondeau pour les tableaux modernes et Éric Turquin pour les tableaux anciens. Connaissant toutes les recettes du marché, ils savent que leur choix doit se porter sur des pièces de haute qualité, en bon état de conservation, de provenance irréprochable. Ils savent aussi qu’une collection autour d’un thème se négocie toujours mieux que des pièces isolées, et décident de constituer deux ensembles. « Tradition française », qui alimente la première vente de New York, comprend vingt-huit toiles et dessins du XVIIe siècle au XIXe siècle, se rapportant à l’histoire et à la culture. Y figurent une Tête de jeune fille, une sanguine de Jean-Baptiste Greuze (estimée 200 000/240 000 F), une Fantaisie égyptienne d’Hubert Robert (estimée 1 750 000/2 200 000 F). Le deuxième ensemble, appelé « Cabinet italien », sera vendu en 1999 ; il comprend uniquement des dessins italiens du XVIe au XVIIIe siècle. Son joyau est une série de vingt feuilles de Federico Zuccaro (1540-1609) relatant la vie de son frère (estimée dix à quinze millions de francs). Ces ventes sont considérées comme un test important pour le marché de l’art.

NEW YORK, Christie’s, 18 novembre, 28 et 29 janvier et LONDRES, 16 décembre.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°501 du 1 novembre 1998, avec le titre suivant : La BNP liquide sa collection

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