Khaled Bouzidi - Galeriste

Il dirige l’une des rares galeries d’art contemporain d’Alger, véritable lieu alternatif, où se retrouvent, pour discuter ou soigner leur spleen, les jeunes créateurs vivant au pays et ceux séjournant dans le studio qui sert de résidence. Depuis la fermeture pour travaux du Musée d’art moderne d’Alger, autrefois dirigé par Nadira Laggoune, l’espace de l’art vivant a rétréci dans la capitale. Il faut cependant compter avec l’esprit fédérateur de Khaled Bouzidi qui, déjà entre 2013 et 2016, avait créé à Alger deux festivals artistiques interdisciplinaires, DJART et El Medreb. Diplômé de Turcologie à Ankara et possédant un master en affaires publiques « arts et politique » créé par Bruno Latour à Sciences Po Paris, cet ancien chargé des affaires culturelles entre les Pays-Bas et l’Algérie mise sur les échanges avec l’extérieur. Sa stratégie ? Parcourir le monde et présenter ses artistes (Fella Tamzali, Lounis Baouche, Adel Bentounsi, Lydia Ourahmane) dans des foires internationales. Au programme cet automne : la Swab Art Fair de Barcelone avec le photographe Abdo Shanan, Paris Internationale avec les plasticiens Lydia Ourahmane et Mostafa Imami, et 1:54 London avec la peintre Fella Tamzali. Et, grâce à son programme de résidences, ce manager survitaminé favorise la circulation des artistes de part et d’autre de la Méditerranée en nouant des partenariats à Genève, Marseille ou avec l’Institut français. Succès assuré, tant, ici et ailleurs, le public s’intéresse à cette scène si proche… et si lointaine à la fois.