Pour marquer sa nouvelle adresse parisienne, Jocelyn Wolff ouvre les portes avec une exposition consacrée à l’artiste Lion d’or, à la Biennale de Venise, en 2017.
Paris. C’est avec un ensemble inédit de dessins (au thé, au café et au graphite) et de sculptures, certaines récentes, de Franz Erhard Walther (né en 1939) que Jocelyn Wolff a choisi de lancer sa nouvelle galerie, rue de Penthièvre, en lisière du quartier Matignon, une adresse plus facile d’accès que celle de Romainville, où l’enseigne était précédemment localisée. La galerie prend place là où se tenait auparavant un petit supermarché, derrière un lourd portail en fer forgé. Moins vaste que son espace antérieur, le lieu est cependant spacieux, avec des recoins et des arrière-salles qui se révèlent au fur et à mesure que l’on progresse. « Je ne voulais pas d’un endroit qui se donne à voir d’un seul coup d’œil, assure Jocelyn Wolff. Davantage que la superficie, c’est l’agencement qui m’a intéressé. »
Entièrement réaménagée par un cabinet d’architectes, la galerie comporte un sous-sol où stocker une petite partie de ses réserves ; l’escalier qui y conduit est un ajout, tandis que le monte-charge, pratique pour un commerce d’art, est d’origine. Les bureaux sont logés, sur le même palier, dans une autre aile du bâtiment haussmannien où se niche également, au niveau moins 1, une bibliothèque dédiée aux artistes de la programmation. Sur l’un des rayonnages se trouve l’étonnante autobiographie dessinée de Franz Erhard Walther, que la galerie avait exposée en 2009, lors du premier solo qu’elle consacra à l’artiste.
Lion d’or à la Biennale de Venise en 2017, sélectionné dans deux expositions phares du commissaire Harald Szeemann (When Attitudes Become Form en 1969, et la Documenta 5, en 1972), Franz Erhard Walther est un pionnier de l’art participatif, passionné par le corps dans l’espace et ses relations avec les objets. La série de dessins de 1972, présentée ici, témoigne de sa réflexion sur les activations de ses sculptures, dont chaque croquis constitue une sorte de protocole, avec cependant une marge d’interprétation libre encouragée par l’artiste. Ce travail d’avant-garde reste, selon Jocelyn Wolff, contemporain, « notamment parce que son aspect matériel est au service d’une acception immatérielle de l’art ». L’esthétique minimale de ces grandes sculptures murales en tissu coloré peut faire penser à celles de Donald Judd – Walther vécut d’ailleurs à New York entre 1967 et 1972 et les deux hommes se connaissaient.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Jocelyn Wolff inaugure sa nouvelle galerie avec Franz Erhard Walther
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°662 du 3 octobre 2025, avec le titre suivant : Jocelyn Wolff inaugure sa nouvelle galerie avec Franz Erhard Walther





