Foire & Salon

FOIRE D’ART CONTEMPORAIN

Art-O-Rama, la foire prescriptrice du Sud

Par Alexia Lanta Maestrati · Le Journal des Arts

Le 26 août 2019 - 469 mots

MARSEILLE

Offrant un regard international sur les jeunes galeries et artistes, la foire marseillaise ouvrira en fin d’été avec une sélection de 32 enseignes, principalement étrangères.

Le directeur de l'événement, Jérôme Pantalacci. © Photo Art-O-Rama.
Le directeur de l'événement, Jérôme Pantalacci.
© Photo Art-O-Rama.

Marseille. La cité phocéenne n’était pas prédestinée à devenir un rendez-vous du marché de l’art. Marseille n’est connue ni pour ses galeries ni pour ses collectionneurs, et pourtant, Jérôme Pantalacci, directeur d’Art-O-Rama, n’est pas le premier à y rassembler des marchands. Avant lui, Roger Pailhas y avait créé Art Dealers (1986-2005), une foire à la proposition originale, avec ses huit galeries internationales renouvelées chaque année. Celle-ci, selon la légende, aurait inspiré « Statements », la section d’Art Basel consacrée aux artistes émergents. C’est dans la même lignée qu’Art-O-Rama a su s’inscrire dans la durée, et s’étoffer, pour atteindre le nombre de 32 galeries lors de sa prochaine et 13e édition.

Après un bref hiatus avec une édition organisée au J1 de La Joliette en 2018, la manifestation revient dans son lieu d’origine, la Friche la-Belle-de-Mai, entièrement rénové. « C’est un regard sur la jeune création internationale que nous proposons, la plupart des galeries ont moins de 10 ans d’existence et 80 % des artistes présentés ont moins de 40 ans », affirme Jérôme Pantalacci. Contrairement à ses consœurs en régions, telles ST-Art à Strasbourg ou Art Up ! à Lille, la foire marseillaise offre une sélection de galeries essentiellement internationales venues de douze pays différents. Tandis que les enseignes françaises sont uniquement parisiennes, à l’instar des galeries Praz-Delavallade, Jérôme Poggi ou VNH.

« Une certaine ligne directrice »

La moitié des participants à l’édition 2018 reviennent, comme Antoine Levi (Paris), Ermes-Ermes (Vienne), Veda (Florence) ou Koppe Astner (Glasgow). Parmi les nouveaux entrants, citons les stambouliotes Öktem Aykut et The Pill venus dans le cadre du partenariat conclu cette année avec la foire Contemporary Istanbul. Si les enseignes sont jeunes, elles ne sont pas pour autant inexpérimentées et certaines d’entre elles participent à des foires internationales de renom, à l’exemple de Chapter NY (New York) ou de Crèvecœur (Paris, Marseille), cette dernière ayant été présente dans la section « Statements » d’Art Basel 2019. Dans l’ensemble, « même si les galeries ne se connaissent pas toutes, il y a une certaine ligne directrice, une certaine façon de présenter le travail des artistes », souligne Jérôme Pantalacci.

La scénographie est singulière puisque chaque exposant dessine son stand selon ses besoins. À cela s’ajoute un coût relativement peu élevé (environ 2 500 euros le stand) qui permet la conception de projets audacieux et pointus. C’est pourquoi de nombreuses enseignes proposent des expositions personnelles. Cette année, le visiteur pourra s’immerger dans l’installation vidéo, composée de cinq écrans, de Nora Turato (galerie LambdaLambdaLambda, Pristina, Kosovo). Ou visiter le prolongement du pavillon bulgare de la 58e Biennale de Venise sur le stand de la galerie Sariev Contemporary (Plovdiv) qui présentera les travaux de Rada Boukova autour des panneaux colorés en polystyrène.

Art-o-Rama,
du 30 août au 1er septembre, La Cartonnerie, Friche la-Belle-de-Mai, 41, rue Jobin, 13004 Marseille.

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°527 du 5 juillet 2019, avec le titre suivant : Art-O-Rama, la foire prescriptrice du Sud

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