Les antiquaires du marché aux puces accusent leur propriétaire de « maltraitance »

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 17 octobre 2011 - 316 mots

PARIS [17.10.11] – Les quatre cents antiquaires des marchés Serpette et Paul-Bert à Clignancourt protestent contre la politique menée par leur propriétaire, la société immobilière Grosvenor. Cette entreprise, qui appartient au duc de Westminster, a acquis les deux marchés en 2005, date à partir de laquelle les commerçants estiment que leurs conditions de travail se sont dégradées.

« Monsieur le duc traite bien mal ses sujets aux puces de Clignancourt. » C’est par ces mots que les quatre cents marchands des puces de Serpette et de Paul-Bert ont dénoncé jeudi dans un communiqué les méthodes de leur propriétaire. Les deux marchés, spécialisés dans les antiquités haut de gamme, ont été rachetés en 2005 par la société immobilière Grosvenor. L’entreprise appartient à Lord Gerald Grosvenor, duc de Westminster que les marchands « n’ont jamais vu » et qu’ils accusent de « désinvolture ». « On dirait qu’ils veulent supprimer au moins un des marchés pour en faire autre chose aux portes de Paris » estiment-ils. Outre des charges trop élevées, les antiquaires dénoncent des renouvellements de baux conflictuels, des loyers trop importants « équivalents aux beaux quartiers parisiens » et un manque d’entretien des allées des marchés.

Ce mouvement de contestation n’est pas une première. Les marchands avaient déjà protesté en 2007 et 2009 contre des méthodes qu’ils estiment contraires aux valeurs du duc de Westminster, membre de l’ordre de la Jarretière et donc « censé promouvoir l’esprit chevaleresque, rétablir la justice et protéger les plus faibles ». Le représentant en France de la société Grosvenor, Steve Cowen, a quant à lui minimisé l’implication du duc dans le différend. « Le duc de Westminster n’a aucun rôle dans cet investissement. Grosvenor est une foncière familiale » a-t-il souligné avant de rappeler que « les marchés Paul-Bert et Serpette sont classés au titre des zones de protection architecturale et il n’est pas possible d’en faire autre chose ».

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Les puces de Saint-Ouen, porte de Clignancourt à Paris - © photo ParisSharing - 2010 - Licence CC BY 2.0

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