Artistes

Visite d’ateliers

Par Éric Tariant · Le Journal des Arts

Le 11 décembre 2012 - 273 mots

Diplômé du département de peinture à l’huile de l’Académie centrale des beaux-arts de Pékin, Jiang Dahai (né à Nanjing en 1949) a travaillé à Paris avant de regagner Pékin où il dispose de deux grands ateliers. Ses peintures monochromes parsemées d’une multitude de points gris azuré ou bleu-vert pâle, méticuleusement déposés sur la toile, évoquent de brumeux paysages chinois. Mais aussi le minimalisme, l’abstraction et l’élévation spirituelle d’un Rothko.

Né dans le Shaanxi en 1973, Li Xin a passé son enfance avec sa famille au bord du fleuve Jaune. Diplômé de l’Institut central d’art et de design de Pékin, il a fondé et dirigé une entreprise de publicité avant de se faire peintre. « J’étais de moins en moins heureux. J’ai décidé de travailler pour moi-même », souligne le jeune homme qui a vécu plusieurs années en France. Ses grandes peintures bleu turquoise ou d’un vibrant gris lumineux sont comme imprégnées des traces multimillénaires des entailles faites par les eaux du fleuve Jaune dans le loess. Depuis peu, il exécute aussi des grandes encres de Chine, douces et fortes à la fois, sur un papier de riz marouflé sur toile.

Fils d’un haut dirigeant de la province du Qinghai malmené par les autorités pendant la Révolution culturelle, Jing Kewen (né en 1965) peint pour panser ses plaies. Ses grandes toiles lumineuses aux couleurs vives peuplées de gardes rouges souriants sur fond de ciels bleu azur et de cerisiers en fleurs apparaissent comme un appel à la vie au milieu du chaos. Jing Kewen est à l’affiche au Musée des beaux-arts de Bergen, aux côtés de neuf autres artistes chinois, jusqu’au 3 février prochain.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°381 du 14 décembre 2012, avec le titre suivant : Visite d’ateliers

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