Vanités contemporaines

L'ŒIL

Le 1 juillet 2004 - 266 mots

Le thème des Vanités, universel puisqu’il renvoie à l’être et à son rapport aux richesses du monde, à la vie et surtout à la mort, traverse toute l’histoire de l’art, marquant en particulier le xviie siècle. Le crâne, la bougie, le miroir, le livre, sont quelques-uns des éléments symboliques récurrents dans la représentation du sujet qui constitue un genre à part entière. Un art du temps qui s’écoule, matérialisé tant par la bougie qui se consume que par les horloges et les sabliers qui rappellent la brièveté de notre passage sur terre. Les propositions des quatorze artistes contemporains réunis à la fondation Guerlain réinterprètent ces codes traditionnels de représentation (le crâne, repris par Gerhard Richter dans une composition où le flou renforce le côté mystique et étrange ou par Jean-Pierre Raynaud qui le pose sur une colonne recouverte de son célèbre carrelage blanc…) ou en inventent de nouveaux qui montrent l’intemporalité d’un tel sujet. L’exposition rassemble des œuvres souvent métaphoriques, raccrochées à la longue tradition qui les précède par la présence de deux œuvres anciennes, un dessin du xvie siècle de Jean Cousin et une gravure du xviie siècle de la main de Theodorus Matham. Véronique Aubouy, Gérard Collin-Thiébaut, Roman Opalka, Jan Fabre, Claude Closky, Giuseppe Penone, Evelyne Koeppel ou François Bouillon sont quelques-uns des artistes à avoir été retenus par notre collaborateur Philippe Piguet, commissaire de l’exposition, pour se prêter au jeu de ces « Éternelles vanités ».

« Éternelles vanités », LES MESNULS (78), fondation d’Art contemporain Daniel & Florence Guerlain, 5 rue de la vallée, tél. 01 34 86 19 19, 10 juin-5 septembre.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°560 du 1 juillet 2004, avec le titre suivant : Vanités contemporaines

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