Une rétrospective Fontana

FERRARE - L’exposition commence avec les sculptures des années vingt, liées au monumentalisme figuratif de cette période. Puis viennent les œuvres de la décennie suivante, marquées à la fois par une tension abstraite plus forte et par l’expérimentation réussie d’une "contamination" des arts, qui prélude aux extraordinaires expériences des années cinquante. L’artiste institue alors des rapports de collaboration avec des architectes et réalise d’importantes sculptures en céramique.

L’exposition se poursuit avec les œuvres de l’après-guerre, période qui voit Fontana engagé dans une recherche tournée vers l’expression d’un nouveau concept de spatialité, au-delà des limites traditionnelles de la peinture.

C’est avec le célèbre Manifesto blanco, rédigé en 1946 à Buenos Aires, que Fontana s’affranchit des limites de la peinture et de la sculpture pour revendiquer un art exprimant l’omniprésence de l’espace. Naissent alors les premières Ambiances spatiales, réalisées en utilisant certaines sources lumineuses (lampes de Wood, tubes au néon, par exemple). Viennent s’y ajouter, dès le début des années cinquante, les Concepts spatiaux selon le titre générique donné par Fontana lui-même : les Pierres, les Plâtres, les Baroques, les Coupes et les Trous sont d’étonnants mélanges de matières, de supports et de techniques.

Voici ensuite les Natures, synthèses intenses et mystérieuses de l’idée même de la sculpture, les Petits théâtres et les multiples expériences des années cinquante et soixante.