Une place au soleil

Sa 2e édition s’est ouverte le 21 mars à Lausanne, avec pour point d’orgue une exposition au Musée cantonal de design et d’arts appliqués contemporains (Mudac). Sur un plateau cloisonné par des structures en bois, « Soleil.s, design et innovation pour des futurs radieux » déborde le champ du design, d’où le pluriel du titre. Son parcours rassemble des œuvres et des objets consacrés à la production d’énergie solaire – cuiseur du studio Floris Schoonderbeek, tuiles, panneaux ou vêtements intégrant des cellules photovoltaïques, concentrateurs du Solar Lab (Juliette Bibasse et Joanie Lemercier)… Mais l’exposition élargit d’emblée cet horizon. Elle déplie d’abord la multiplicité des représentations et de la symbolique du soleil – à l’exception de l’astrophysique. À travers une sélection de couvertures de magazines, de photographies ou d’œuvres de Guillaume Aubry ou Gilles Barbier, « Soleil.s » met tout particulièrement l’accent sur l’héliotropisme contemporain. Plus loin, elle aborde aussi nos rythmes circadiens grâce à une installation participative de l’agence de design Vraiment Vraiment. De même, l’exposition questionne nos choix énergétiques et plaide en faveur d’une transition à travers une série de propositions fortes. Parmi elles, un film d’anticipation de Liam Young, The Great Endeavour (2023), où se succèdent des paysages réservés à la production d’énergies renouvelables, et une installation de Mathilde Pellé, La Maison soustraire, où la designer figure un intérieur délesté de tout superflu, comme une version décroissante du « less is more ».