Un chapelet d’interventions

De ce constat est née, en 1991, l’idée d’inviter des artistes à investir ces édifices, pour revaloriser ce patrimoine en ouvrant une porte d’accès à l’art contemporain en zone rurale. Avec une vingtaine d’artistes chaque été, L’art dans les chapelles s’est progressivement imposé comme un des grands rendez-vous artistiques de Bretagne.

« Carte blanche » aux artistes, la manifestation impose une seule règle : créer une œuvre spécifique ou réactiver une pièce antérieure en fonction des caractéristiques du site. Les réponses à cette invitation sont variées, en termes de médiums comme de formes. Certaines propositions font écho à l’histoire du monument, comme la structure de Vincent Ganivet aux Saints-Drédeno (Saint-Gérand). Cette acrobatique sculpture de briques, à l’équilibre précaire, rappelle l’état du bâtiment, autrefois en ruines. D’autres artistes jouent sur la physionomie du lieu, à l’image d’Ernesto Sartori à Saint-Nicodème (Guénin). Son installation aux formes acérées s’impose au visiteur dès le portail, transformant radicalement la perception de ce petit édifice au sol fortement incliné. Enfin, l’œuvre peut aussi entretenir un lien chromatique avec le site, comme les poétiques tapis de Lizan Freijsen, qui évoquent des lichens et créent un rappel des couleurs du sol et des peintures murales de la chapelle Sainte-Tréphine (Pontivy).