Symphonie de dessins de maîtres

Cent cinquante œuvres sont accrochées, non dans la pénombre comme habituellement pour les dessins, mais sur des murs lilas, seule couleur permettant d’équilibrer la lumière nécessaire à la conservation des fragiles croquis, indique la commissaire de l’exposition Marta Blàvia. Dans ces vastes salles, se suivent des traits fins et contrastés d’Albrecht Dürer, des paysages vivants et souples de Jan Brueghel ou Giulio Campagnola. La douceur d’une tête d’ange de Raphaël a pour voisin une étude d’une précision anatomique de Léonard de Vinci. De salle en salle se découvrent aussi des œuvres graphiques de Pablo Picasso, Vincent Van Gogh, Gustav Klimt, Egon Schiele, Henri de Toulouse-Lautrec, Gustave Courbet. Cette riche collection met également en lumière des artistes moins connus, à l’image de Käthe Kollwitz avec une eau-forte dramatique et sensible représentant l’histoire de Faust intitulée Gretchen (1899). Chronologique, le parcours permet au visiteur d’entrer dans l’évolution du dessin, jusqu’à la dernière salle finissant par des dessins contemporains de Victor Vasarely, Georg Baselitz et Judit Riegl. Tant de beautés que le dessin révèle presque davantage que la peinture.