Sydney, 12e biennale

L'ŒIL

Le 1 juillet 2000 - 327 mots

« 48 artistes, 23 nations, 66 jours. Stars japonaises, icônes australiennes, légendes américaines...» Assurément, la 12e édition de la biennale de Sydney se place sous le signe de la diversité. « C’est l’un des points forts de cette édition 2000 » déclare Nicholas Serota, directeur de la Tate Gallery de Londres et membre du comité de sélection aux côtés de Fumio Nanjo, Louise Neri, Hetti Perkins, Robert Storr, Nick Waterlow ou Harald Szeemann, directeur de la Biennale de Venise en 1999, dont on retrouve nombre de choix à Sydney. Outre une programmation très bigarrée « jouant sur tous les registres artistiques et mêlant les sources d’inspiration les plus diverses », l’ambition des organisateurs est d’élargir la biennale à de nouveaux publics en assurant pour la première fois la gratuité d’accès à l’ensemble des lieux d’exposition. Dans un périmètre restreint, le parcours-promenade s’articule autour du Museum of Contemporary Art, de l’Art Gallery of New South Wales, de l’Object Galleries, de l’Artspace et des jardins de la Government House. Le premier consacre l’intégralité de ses espaces au festival et accueille des œuvres de l’Allemand Gerhard Richter, des Japonaises Mariko Mori et Yayoi Kusama, du Malien Seydou Keïta ou de l’Anglais Chris Ofili dont la Vierge noire, maculée d’excréments d’éléphants, avait suscité l’opprobre des milieux new-yorkais l’an dernier. À l’Art Gallery of New South Wales, on peut se recueillir dans la vaste forêt-nécropole conçue par Yoko Ono. Son installation Ex It réunit une centaine de cercueils en bois où poussent des arbres. Sont également représentées les Françaises Louise Bourgeois et Sophie Calle, ainsi que les deux créatrices les plus en vue de la scène artistique australienne, Tracey Moffatt et Fiona Hall. On retrouve cette dernière dans les jardins de la Government House avec l’installation Gene Pool. De multiples essences évoquent les liens entre les espèces botaniques, tout en dessinant les contours des continents avant leur dérive... Une jolie métaphore de l’union entre les peuples.

SYDNEY, divers lieux, jusqu’au 30 juillet.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°518 du 1 juillet 2000, avec le titre suivant : Sydney, 12e biennale

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