Vénerie

Sur la piste du chasseur allemand

Par Élisabeth Santacreu · Le Journal des Arts

Le 3 janvier 2017 - 195 mots

PARIS - En Allemagne au XIXe siècle, le chasseur était un héros. L’abolition du privilège de chasse, un peu plus tard qu’en France (en 1792 pour la rive gauche du Rhin, puis en 1849 pour le reste du pays), permit à tous les propriétaires de terrains de chasser chez eux, prenant symboliquement la place de l’empereur et de la noblesse.

Amoureux de la nature, les bourgeois célébrèrent cette liberté nouvelle en se faisant peindre en paysans-chasseurs ou en commandant des tableaux de gibier, donnant naissance à un véritable courant pictural. Le Musée de la chasse et de la nature consacre une exposition en deux parties à cette spécificité allemande de représentation de la chasse. Dans la première sont présentés les différents peintres qui se sont illustrés dans ce genre. La seconde est consacrée à Ferdinand von Rayski, peintre de la Halte de chasse dans la forêt de Wermsdorf (1859), et également excellent portraitiste de chasseurs et d’animaux, mais aussi au peintre contemporain Georg Baselitz qui puisa dans l’œuvre de Rayski l’idée de son premier « sujet inversé », La Forêt à l’envers (1969). Un dialogue entre les époques comme aime à les présenter le musée.

SCÈNES DE CHASSE EN ALLEMAGNE

Jusqu’au 12 février, Musée de la chasse et de la nature, 62 rue des Archives, 75003 Paris, tous les jours sauf lundi 11h-18h, mercredi 11h-21h30, tél. 01 53 01 92 40, www.chassenature.org, entrée 8 €. Catalogue éd. Artlys/Musée de la chasse et de la nature, 39 €.

Légende Photo :
Christian Kröner, Scène de brame au Brocken, 1885, huile sur toile, 123 x 178 cm, Museum der bildenden Künste, Leipzig. © Photo : InGestalt Michael Ehritt.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°470 du 6 janvier 2017, avec le titre suivant : Sur la piste du chasseur allemand

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