Questions à… Fabienne Fulchéri

Directrice de l’EAC et commissaire de l’exposition \"Le temps des manifestes\"

Par Manou Farine · L'ŒIL

Le 23 août 2010 - 198 mots

Comment l’exposition « Le temps des manifestes » s’articule-t-elle ? 
En deux axes. Un axe historique, qui détaille les différentes formes que le manifeste a prises pour promouvoir le discours des avant-gardes : affiches, tracts, revues, livres, proclamations, avec un intérêt tout particulier porté au traitement graphique de ces documents. Et un axe plus contemporain qui prend acte du glissement du collectif à l’individuel. Dans le même temps, on passe du document manifeste à l’œuvre manifeste, aussi efficace que la communication publicitaire. 

Quel manifeste inaugure l’exposition ? Ou, autrement dit, quel pourrait être le manifeste
du manifeste ?
C’est difficile à dire. Je crois que le Manifeste futuriste de 1909 reste le plus emblématique d’entre eux. D’abord parce qu’il contient ce qu’il faut de violence et de politique pour incarner la rhétorique du manifeste, et ensuite parce que Marinetti le fait paraître en une du Figaro. Il est le premier à intégrer les codes de la communication. 

Comment expliquer la disparition du manifeste comme genre ?
Par la fin des utopies. Après avoir poussé à bout la fusion entre l’art et la vie, les artistes ont dû recommencer, mais en s’appuyant cette fois sur le « je ».

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°627 du 1 septembre 2010, avec le titre suivant : Questions à… Fabienne Fulchéri

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