Questions à... Anahita Ghabaian Etehadieh

Directrice artistique de Photoquai 2009

L'ŒIL

Le 23 septembre 2009 - 195 mots

En quoi cette biennale apparaît-elle comme engagée ?
Je suis également commissaire pour la zone du Moyen-Orient. Quand j’ai observé ces images, je me suis aperçue que toutes exprimaient un ancrage profond dans le réel.

C’est lié à la qualité de la photographie dans ces zones-là, ou à l’œil du commissaire ?
C’est lié à l’histoire de cette région du monde et donc au fait que le commissariat de Photoquai soit assuré par quelqu’un d’origine iranienne. Disons que la sélection, bien que poétique et artistique, est débordée par les réalités sociales et politiques.

Quelles sont les découvertes iraniennes de Photoquai ?
Il y en a trois. Katayoun Karami avait 10 ans au moment de la révolution iranienne. C’est là qu’elle a commencé à porter le foulard. Toutes ses photographies parlent des regrets d’une jeune femme contrainte. Abbas Kowsari a réalisé une remarquable série dans une station balnéaire au Nord de l’Iran. Et Gohar Dashti met en scène un jeune couple dans un village souvent utilisé comme décor pour tourner des scènes de guerre. Une manière de nous rappeler que même en temps de paix, même pour les plus jeunes, cette tension, ce fantôme-là sont toujours présents.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°617 du 1 octobre 2009, avec le titre suivant : Questions à... Anahita Ghabaian Etehadieh

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