Questions à... Alexandre Gady

Historien de l’architecture et commissaire scientifique invité

L'ŒIL

Le 20 avril 2009 - 187 mots

Comment expose-t-on l’œuvre pléthorique de Jules Hardouin-Mansart ?
Se pose d’abord la question de savoir comment montrer de l’architecture dans une exposition. Pour ma part, je prône l’utilisation de tous les médias (tableaux, dessins, gravures, sculptures, maquettes...) afin de créer des effets de trois dimensions. En ce qui concerne l’abondance de son travail, la focale porte sur une lecture politique de l’architecture de Hardouin-Mansart comme interprète du faste du règne de Louis XIV.

Pourquoi le qualifiez-vous d’« illustre inconnu » ?
Il s’agit d’un paradoxe savoureux. Il y a déjà une ambiguïté sur son nom, qui n’est pas le sien, mais celui de son grand-oncle. Par ailleurs, tout le monde a le sentiment de connaître Jules Hardouin-Mansart mais ne sait pas précisément pourquoi, car on ne sait plus ce qui est de lui et ce qui ne l’est pas.

Existe-t-il un style Jules Hardouin-Mansart ?
Mansart met en œuvre certaines manières de l’époque. Ainsi du traitement des rez-de-chaussée avec socles et bossages, du traitement très monumentalisé de la pierre. Il est un promoteur, après Le Vau, d’un tassement en hauteur de l’architecture, qui adopte alors une silhouette très horizontale.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°613 du 1 mai 2009, avec le titre suivant : Questions à... Alexandre Gady

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