Première française pour Laure Prouvost

Une exposition qui s’inscrit dans un ensemble qui emmène l’artiste de Vilnius à Munich, en passant par Los Angeles. Il est donc temps de s’y mettre, et à ceux qui pensaient ce musée isolé, une nouvelle preuve est faite de son inscription sur un échiquier artistique international. Autour d’un ensemble inédit produit pour l’occasion et dont une partie a été tournée dans la région, The Smoking Image, une sélection d’œuvres de Prouvost tisse une réflexion sur le voyage, la quête et plus particulièrement celle de l’adolescence et des premiers émois. L’artiste a pris l’habitude de présenter ses films entre fiction et documentaire, dans des installations qui fonctionnent comme des collages en écho à ses montages parfois hirsutes. L’expérience du spectateur n’est donc pas celle d’un visionnage classique, d’une litanie de salles sombres, mais d’un voyage au sein d’un paysage intérieur mêlant histoires de famille, dérision, conte. La géographie est donc logiquement au cœur de la proposition depuis New York (How to Make Money Religiously, 2014), Naples (Polpomotorino, 2014), jusqu’à la campagne limousine avec son dernier opus. Les trajectoires se croisent, tissent des récits à des quêtes initiatiques dans des mises en scène oniriques.