Plus « collectionneur » que jamais

Par Marie Maertens · L'ŒIL

Le 26 août 2009 - 393 mots

Le Salon du collectionneur est réputé difficile, car parfois considéré comme une petite Biennale des Antiquaires.

Mais il a le grand mérite de s’adresser à un plus large public, un atout par ces temps de disette. Et, comme le fait remarquer le nouvel exposant François Lorenceau, Paris ne peut se contenter d’une foire consacrée à l’art ancien et aux antiquités tous les deux ans, alors que la Tefaf de Maastricht, sa concurrente directe, revient chaque printemps. Dans les coulisses, on glisse aussi que le Grand Palais pousse le syndicat des antiquaires (SNA) à organiser un événement chaque année.
Hervé Aaron, nouveau président du SNA, qui a hérité d’une tâche difficile, a donc choisi une orientation différente des précédentes éditions. Plus axée sur la collection privée et les présentations d’ensemble, cette édition est ouverte à des spécialités variées.
L’édition 2009 compte quarante nouveaux exposants, sur quatre-vingts-treize marchands, et fait entrer pour la première fois le livre ancien. L’orfèvrerie est renforcée par l’arrivée de Bernard de Leye et le mobilier par le poids lourd François Laffanour. Le département archéologie et arts d’Asie est l’un des plus développés. Pour leur première participation, la galerie Hioco a porté une attention particulière à l’art indien, comme le montre cette sculpture gupta du ve siècle, tandis que la galerie Chenel présente une tête colossale de l’époque romaine, qui pourrait être un personnage public si l’étude en cours le confirme.
Parmi les fidèles exposants, Artesepia dévoile un dessin de Géricault qui vient d’être réattribué, Alexis Bordes affiche une étude du baron Gérard pour un tableau se trouvant au Louvre et Franck Prazan expose une huile signée Zao Wou-Ki. Dans le mobilier du xxe, Franck Laigneau met en avant le Finnois Eliel Saarinen. L’une des attractions du Salon risque fort d’être, par son thème (« Le vertige de l’amour »)  et sa rareté, un bronze de Rodin à la galerie Univers du bronze. Le Grand Fugit amor est à  l’origine un motif de La Porte de l’Enfer, agrandi en marbre et dont huit exemplaires ont été tirés en bronze.
Pour consolider l’esprit collectionneur et affirmer son identité, le salon propose différentes expositions consacrées à la haute horlogerie, au porte-bouquet, à la paléontologie ou encore un hommage à Dina Vierny.

Salon du collectionneur, Grand Palais, avenue Winston-Churchill, Paris VIIIe, tél. 01 44 51 74 74, www.sdcfrance.eu, du 11 au 20 septembre 2009.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°616 du 1 septembre 2009, avec le titre suivant : Plus « collectionneur » que jamais

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