Art Contemporain - Une semeuse de poudre d’escampette. Un pêcheur avec son ami poisson.
Une pleureuse de joie. D’un coup, face à ces sculptures en grès, ces fontaines, c’est toute la poésie et les rêves de l’enfance qui nous sont rendus. Au fil des salles, au long d’un parcours qui s’achève sur la terrasse des sculptures du Musée Picasso dominant la mer avec le soleil, se déploie le pays des merveilles de Xavier Vitaló. Xavier (son nom d’artiste) a commencé sa vie comme il la finira sans doute : au milieu des œuvres d’art. Ce petit-neveu de Pablo Picasso a, dans son enfance, admiré les samedis soir chez Daniel-Henry Kahnweiler, auquel il est aussi apparenté, des œuvres qu’il s’étonnait de retrouver dans ses manuels scolaires ; il a rencontré Jacques Prévert avant d’apprendre ses poèmes, tutoyé Joan Miró. Jamais ce fils de peintre n’a étudié dans une école d’art. Il a simplement continué ce que font tous les enfants et ce qu’il voyait les adultes faire autour de lui : dessiner, peindre, modeler. À ceci près que cela ne lui a guère suffi. Enfant de la balle insatiable, il exulte de découvrir sans cesse de nouvelles techniques, voire d’en inventer de nouvelles. Pour cette exposition, avec l’aide d’un vitrailliste, il a d’ailleurs créé pour la première fois un vitrail. Celui-ci illumine et colore la fenêtre d’une salle que cet artiste à l’âme d’enfant a entièrement repeinte le temps de l’exposition. Les visiteurs déambulent, lèvent la tête, tournent et se retournent comme dans un manège subaquatique où ils croisent une Colère tenant un poulpe dans ses bras et d’autres étranges créatures.
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Piégeur de rêves d’enfants
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°786 du 1 juin 2025, avec le titre suivant : Piégeur de rêves d’enfants