Philippe Ramette

Le Journal des Arts

Le 28 septembre 2001 - 326 mots

Philippe Ramette, présenté actuellement à la galerie Xippas, inaugure la formule.

Vos installations mettent en scène des objets dont l’esthétique a souvent été mal interprétée. Cette méprise vous a-t-elle poussé à abandonner certains matériaux ?
Il est exact que l’utilisation que je faisais du bois et du laiton, il y a quelques années, donnait à mes œuvres une connotation très XIXe siècle que je ne recherchais pas du tout. J’utilise le bois car c’est le seul matériau qui me permet de mettre rapidement et simplement un concept en volume. Ces sculptures fonctionnent un peu comme des maquettes grandeur nature. Je tiens toutefois à les vernir pour leur ôter cette impression de “prototype”, et leur donner un aspect fini.

La photographie semble acquérir une autonomie grandissante au sein de votre travail. Pouvez-vous nous parler de Balcon II, réalisé dans la baie de Hongkong (voir ci-dessus) ?
Cette œuvre s’inscrit dans une série inaugurée au château de Bionnay. Je tiens à préciser pour ceux qui auraient un doute qu’il ne s’agit ni d’un photomontage, ni d’une manipulation numérique. Cette photographie a nécessité une grande préparation en amont de sa réalisation. Le balcon sur lequel je m’appuie est en fait la partie supérieure d’une structure flottante qui se trouve partiellement immergée. Le cliché qui a finalement été choisi paraît irréel car il coïncide avec une sorte de “miracle” pendant lequel le balcon se trouve parfaitement parallèle à la mer et qu’une vague vient lécher le bord de son cadre.

La réalisation de vos photographies est confiée à un photographe, Marc Domage, avec lequel vous avez l’habitude de travailler. N’envisagez-vous pas de passer derrière l’objectif ?
Pourquoi pas ? C’est une possibilité que j’envisage, en effet. Pour des raisons pratiques, je suis généralement le premier cobaye des objets que je crée. Dans ce contexte, j’apparais donc plus comme un utilisateur que comme un observateur de l’œuvre.

Galerie Xippas,108 rue Vieille-du-Temple, 75003 Paris, tél. : 01 40 27 05 55, jusqu’au 20 octobre.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°133 du 28 septembre 2001, avec le titre suivant : Philippe Ramette

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