Xxe Siècle - Las du monde ancien, il libère les femmes de leur corset pour leur permettre de respirer, dialogue avec les artistes d’avant-garde, voyage, marie le violet et le fuchsia, donne des noms à ses robes – Joséphine, par exemple, dont la taille est remontée sous la poitrine et dont les couleurs évoquent le fauvisme.
Paul Poiret (1879-1944) a contribué à faire de Paris une fête. C’est l’aventure que raconte le Musée des arts décoratifs, en consacrant une exposition monographique à ce grand couturier qui à la Belle Époque et dans les Années folles a habillé les femmes à la ville et sur scène, comme il a créé des parfums et élaboré des recettes. En retraçant l’itinéraire de ce chef d’orchestre qui a été l’assistant de Jacques Doucet et collaborateur de la Maison Worth avant d’ouvrir, en 1903, sa propre maison de couture – qu’il dut fermer en 1929, détrôné par Coco Chanel et sa « petite robe noire », aux antipodes de son esthétique –, le Musée des arts décoratifs ressuscite aussi l’effervescence ce Paris dans lequel a vécu et travaillé cet admirateur des Ballets russes de Serge de Diaghilev, ami de Raoul Dufy et Maurice de Vlaminck. Ses robes et ses costumes, présentés dans une scénographie aux couleurs acidulées mettant en valeur leur audace et leur modernité prennent vie en dialoguant avec des peintures d’artistes d’avant-garde, des dessins, des films, des affiches et même des parfums. Ce parcours exaltant s’achève par une évocation de l’influence de Paul Poiret sur la haute couture contemporaine et se prolonge par un superbe catalogue publié chez Gallimard, festif et élégant comme une robe de Poiret et captivant comme un roman.
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Paul Poiret, le magnifique
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°789 du 1 octobre 2025, avec le titre suivant : Paul Poiret, le magnifique





