Chicago

À nous deux, Chicago !

Les bronzes de Botero sur les bords du lac Michigan

Le Journal des Arts

Le 1 juin 1994 - 388 mots

Chicago - Les bronzes massifs de Fernando Botero continueront leur conquête du monde avec une exposition de dix-sept semaines sur une partie de la Michigan Avenue à Chicago, connue aussi sous le nom de Miracle Mile, jusqu’au 14 aôut. Cette présentation sera doublée par l’exposition de cent dessins des années 80 au Centre culturel de la ville.

Le sculpteur présente une autre parade imposante au Paseo de la Castellana de Madrid (12 mai - 12 août 1994). En outre, le sud des États-Unis aura un aperçu de ses géants débonnaires lorsque le Musée des arts de Fort Lauderdale en présentera dans ses jardins pour doubler, en décembre, son exposition des dessins de l’artiste. Pierre Levaï, le principal marchand de Botero, de la galerie Marlborough (Londres - New York - Madrid -Tokyo), pour qui ces présentations représentent un "coup" de publicité spectaculaire, a aidé à faciliter ces projets. Mais l’artiste a souvent collaboré directement avec les autorités municipales.

À Chicago, un groupe privé a rassemblé les 300 000 dollars couvrant les frais de l’opération. Pour la présentation espagnole, la branche madrilène de Marlborough a mis à contribution la Caixa de Madrid. Enfin, Marlborough-Tokyo organisera une rétrospective qui circulera dans six ou sept musées japonais en 1996-1997.

"Je ne connais aucun autre artiste disposant d’un ensemble de vingt-cinq sculptures monumentales qui puisse lui être comparé", assure Pierre Levaï, qui bénéficie, selon ses propres termes, de "relations durables et très harmonieuses" avec Fernando Botero depuis 1969. Le marchand d’art a déclaré à The Art Newspaper que les bronzes de 2,5 à 4,5 mètres sont fondus par groupes de trois "tirages" près de Pietrasanta, en Toscane. Ceux qui n’ont pas été présentés en extérieur restent en possession de l’artiste. Pierre Levaï refuse de dire ce que pourraient coûter de telles pièces, mais il avoue que chacune d’elles est assurée pour 500 000 à 800 000 dollars (entre 3 et 5 millions de francs)."Le marché de Botero est extrêmement solide dans tous les domaines de son activité, avec des demandes en Europe, aux États-Unis, en Amérique du Sud et au Japon", dit M. Levaï, ajoutant qu’à la suite des présentations en plein air qui ont été faites, "la vogue de Botero a grandi de manière extraordinaire, spécialement aux États-Unis". Les négociations en cours avec "plusieurs musées américains" déboucheront sur des expositions en 1995-1996.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°4 du 1 juin 1994, avec le titre suivant : À nous deux, Chicago !

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